L'association Droit au logement 31 a décidé d'attaquer l'arrêté anti-bivouac pris par la ville Toulouse en septembre 2019, par le biais d'une pétition. Plusieurs associations humanitaires l'ont déjà signée.
C'était le 12 septembre 2019 : la ville de Toulouse prenait un arrêté anti-bivouac, pour éradiquer les campements illégaux dans les rues de Toulouse.Une mesure injuste, selon les associations humanitaires, parmi lesquelles le DAL (droit au logement) 31 qui dénonce la gentrification du centre ville et demande l'application du devoir de réquisition des logements vides "pour abriter dignement les personnes à la rue, comme le prévoit la constitution française".
Contre cet arrêté, le DAL 31 a donc lancé une pétition sur internet. Plusieurs autres associations, comme Act-Up Sud-Ouest, Attac Toulouse, le collectif des sans-papiers de Toulouse, la ligue des droits de l'homme de Toulouse, l'ont déjà signée. Tout comme plus de 600 personnes à ce jour.
Les auteurs de la pétition accusent le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, "d'oser parler de la dignité des personnes concernées" quand "vous les verbalisez en faisant payer financièrement des personnes à la rue et sans ressources".
De leur côté, la mairie de Toulouse et la préfecture de Haute-Garonne, annoncent dans un communiqué en date du 14 octobre 2019, avoir procédé à l'évacuation des occupations illicites de la voie publique sur les allées de Brienne et le boulevard Carnot, le 8 octobre dernier.Comment des enfants qui vivent à la rue et que vous pourchassez peuvent-ils avoir l'égalité des chances dans l'école de la République dont pourtant, en tant que maire, vous avez mandat d'en être un des garants ?
17 personnes, en majorité des Albanais, auraient ainsi été évacuées, puis orientées vers le dispositif national d'accueil. L'Etat les a pris en charge par un hébergement d'urgence. Les personnes en situation irrégulière seront reconduites à la frontière.
Un appel au rassemblement contre l'arrêté anti-bivouac est lancé pour le vendredi 18 octobre 2019, 17h30 au métro Jean-Jaurès.