Le coronavirus arrive à peine dans notre région, mais l'économie est déjà ralentie. Entre les mesures de précaution et la psychose, les premiers effets se font déjà ressentir dans le secteur évenementiel et touristique.
Avant même que les premiers cas de coronavirus soient signalés dans l'ancienne région Midi-Pyrénées, les conséquences se faisaient sentir sur certains secteurs économiques.
"Le pire c'est de ne pas savoir quand cela va s'arrêter"
Dans notre région, plusieurs entreprises sont déjà touchées par une baisse d'activité.C'est le cas notamment dans l'évènementiel. Chez Gimm traiteur, qui emploie 27 salariés, les commandes sont en chute libre, et de nombreuses annulations ont été enregistrées.
Arnaud Vigor, le président de Gimm traiteur :
On s'attendait à des baisses de demandes sur les gros évènements. Ceux de 500, 600, 1 000 personnes. Mais ça impacte aussi les petits évènements de 20 ou 50 personnes.
Même les petites réunions sont annulées. Il y a des gens qui viennent de loin, qui ne prennent plus les transports...
Habituellement à cette époque on a 10 commandes par jour, là on en a eu seulement 2 pour les mois à venir. Le pire c'est de ne pas savoir quand cela va s'arrêter.
Vers des situations de chômage technique
Une incertitude partagée par d'autres entreprises de la région. La CPME qui regroupe 6000 adhérents en Occitanie, évoque des petites entreprises déjà fortement touchées.Le groupe Manatour, qui gère le musée Aéroscopia à Blagnac, organise également des visites de sites d'entreprises comme EDF et Airbus. Si pour le moment les visites individuelles se maintiennent, beaucoup de visites de groupes ont été annulées. Le manque à gagner est estimé à 100 000 euros.
Ces problèmes de trésorerie pourraient entraîner du chômage technique dans certaines entreprises.
Certains chefs d'entreprises demandent déjà des gels ou même des exonérations de charges, mettant en avant que le gouvernement a reconnu le coronavirus comme "cas de force majeure".
Plusieurs politiques ont demandé la création d'un fond d'urgence spécifique et l'application de mesures immédiates pour sauver les emplois.
A voir : le reportage de Delphine Gérard et Frédéric Desse :