Toulouse : deux salariés d’Airbus rappelés à l’ordre pour avoir chassé des Pokémon sur leur lieu de travail

Deux salariés d’Airbus à Toulouse ont été convoqués par la direction et ont reçu un rappel à l’ordre. Ils avaient joué à Pokémon Go sur leur lieu de travail.

Pikachu est-il un pousse-au-crime ? Derrière son air innocent et gentiment "kawai" (expression japonaise pour qualifier ce qui est au carrefour du mignon et du niais), la petite créature jaune, star de l’univers Pokémon, est au cœur de nombreux faits divers qui ont pullulé tout l’été sur le web, telle une nuée d’Insécateurs (un autre Pokémon insecte).

A Toulouse, deux employés d’Airbus ont été pris la main sur le smartphone en train de jouer à l’application Pokémon Go, déclinaison en jeu vidéo de cet univers.

Contrairement aux rumeurs qui circulaient, les deux employés n’étaient pas en train de jouer sur les pistes de décollage et n’ont pas été licenciés, mais ils ont tout de même été convoqués par la direction avant de recevoir un rappel à l’ordre.

Les Pokémon ne sont pas répertoriés comme une espèce en voie de disparition. Partir à leur chasse n’est donc pas un crime, mais tous les terrains ne se prêtent pas à ce nouveau genre de safari.

Le jeu, qui se sert de la réalité augmentée et donc des photos de l’environnement réel, utilise aussi la géolocalisation. L’application peut donc enregistrer des données sensibles pour certaines entreprises qui craignent l’espionnage industriel.

Airbus a diffusé une note interne à la mi-août pour informer ses salariés sur les risques éventuels de ce jeu sur le lieu de travail.

Après Safran, Airbus est la deuxième grande société à interdire Pokémon Go sur son site.

Un été de folie pour les chasseurs de Pokémon

Accidents de voiture, effraction chez des particuliers, rassemblements spontanés, les Pokémon ont été au coeur de faits divers tantôt comiques tantôt sordides entre juillet et août.

La région Midi-Pyrénées a connu son lot d'histoires hallucinantes. Des lieux sanctuarisés ont été envahis par des visiteurs, des cimetières mais aussi des lieux de pélerinage à Lourdes. A Toulouse, des chasseurs ont même tenté de s'introduire dans un commissariat pour récupérer des Pokémon rares face à des fonctionnaires de police déconcertés.

Face à cette "pokémania", les autorités ont pris des mesures, plusieurs maires en France ont interdit le jeu dans leur commune.
A quelques jours de la rentrée, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem a même déclaré vouloir interdire les Pokémon rares au sein des établissement scolaires, pour éviter des intrusions.

Le phénomène de mode semble s'estomper avec l'arrivée de l'automne. Avec un pic à 100 millions d'utilisateurs durant l'été, le jeu en aurait perdu près de quinze millions en 10 jours...

Pas encore enterré pour autant, Pikachu peut compter sur les développeurs du jeu pour se renouveler et ainsi perpétuer une licence qui a déjà fêté son 20e anniversaire. 

Retrouvez le reportage de Stéphanie Bousquet et Frédéric Desse :
Deux salariés d'Aribus ont chassé des Pokémon sur leur lieu de travail. Une distraction qui n'a pas plu à la direction du site industriel.

 

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