Toulouse : elle se lance dans une grève de la faim contre le pass sanitaire

Une éducatrice spécialisée de 48 ans, mère de famille, a décidé de se lancer dans une grève de la faim pour protester contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire. Au-delà du vaccin sur lequel elle trouve qu'on manque de recul, elle dénonce "l'autoritarisme gouvernemental".

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Elle s'appelle Anne Lise Pena, elle est éducatrice spécialisée dans une association de prévention et d’accompagnement de personnes victimes d'addiction et d’exclusion. Après avoir participé aux manifestations à Toulouse, elle a décidé de faire une grève de la faim pour dénoncer l'obligation vaccinale et le pass.

Dans un communiqué envoyé aux médias, cette mère de famille explique que son employeur doit appliquer les mesures gouvernementales en tant que centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Or elle ne compte pas se faire vacciner.

"À l'annonce du 12 juillet, j'ai eu un choc, un choc violent, explique cette femme. J'avais vécu cette période de mars 2020 à cet été avec philosophie, inquiétude parfois mais je m'étais beaucoup investie dans mon travail car on demandait des bras en plus pour accueillir des gens dans la rue pendant le confinement. J'étais volontaire et j'ai vécu cette année et demi en prenant le parti de l'humour et de la réflexion. Je n'ai pas psychoté, je n'ai jamais eu peur".

Les employeurs impliqués

"L'inquiétude que j'avais c'était par rapport à la manière dont les choses tournaient et la manière dont on nous informait : le coup des masques, c'était pathétique.... Mais le 12 juillet, ça a été d'une violence inouïe !". L'idée d'une grève de la faim se fait jour à partir de cette date et des manifestations anti pass auxquelles elle a participé à Toulouse. 

"Pour moi, la question ce n'est pas être vacciné ou pas mais c'est les conséquences que ça a : les droits bafoués, les prises de position de nos dirigeants qui mettent les employeurs dans des situations graves. Ils sont entre deux feux : sanctionnés par les autorités s'ils n'appliquent pas la loi et si ils sanctionnent, ce sont les salariés qui vont leur tomber dessus avec les Prud'hommes...".

"Pas d'autre moyen d'être entendue"

"La manière dont on nous traite est insupportable, renchérit Anne Lise Pena. J'ai l'impression de n'avoir que ce moyen pour dire que les gens vont mal. J'ai besoin de rendre visible que tout ça est une pure folie. Je fais 1m70 pour 48 kg, je n'ai pas de réserve mais je ne vois pas d'autre moyen d'être entendue".

La quadragénaire dénonce une dictature sanitaire et estime qu'on n'a pas assez de recul sur le vaccin pour l'imposer de cette manière à toute la population. "C'est une substance génique injectable, ce n'est pas un vaccin pour l'instant. On a les moyens de soigner les gens avant de leur injecter un produit dont on ne connaît pas les conséquences à long terme".

Elle compare la situation à celle qu'on a vécue lors des vaccinations massives contre l'hépatite B. "Ils avaient eu l'intelligence de mettre dans la boucle la médecine du travail. Là tout le monde est mal : l'employeur, le salarié. On nous met dans une situation d'une violence infernale. Qui n'a pas peur de perdre son travail aujourd'hui ? Déjà en temps normal mais le Covid n'a rien arrangé..."

"La liberté de vivre ne se négocie pas"

Dans un communiqué, Anne Lise Pena explique que l'instauration du pass sanitaire est, pour elle, symbolique du délitement inédit de l’État de droit. Elle affirme que la liberté de vivre ne se négocie pas. "Les populations se sont habituées progressivement à des mesures de plus en plus inacceptables depuis un an (...). Pour ma part, la question porte sur le fait de savoir si notre société est prête à accepter de légaliser une discrimination pour motif de santé en acceptant d’exclure de la vie sociale les individus qui refuseraient de s’y soumettre". 

"Les citoyens non vaccinés se trouvent privés du droit d’entreprendre, de travailler, de la liberté d’aller et venir ou encore du droit au respect de la vie privée et familiale", poursuit l'éducatrice. "Le nouveau monde post-Covid est un monde où la peur et le discours médical ont rendu possible ce qui aurait paru inconcevable avant le début de l’épidémie". 

Un appel au personnel médico-social

Elle estime que cette évolution est rendue possible par "le discours moralisateur et culpabilisant sur notre devoir de solidarité". Elle se veut lanceuse d'alerte et en appelle à une solidarité "face à l'autoritarisme du gouvernement, aux valeurs bafouées qui animent unanimement les travailleurs sociaux. Il me semble important que les institutions, les salariés qui œuvrent dans le médico-social ou le social, se fédèrent pour construire une critique commune et la défendre auprès du ministère".  

Anne Lise Pena se dit déterminée. Elle compte se faire accompagner sur le plan médical et transmettre les données sur son état de santé à son employeur via le CHSCT (comité hygiène et sécurité). 

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