A Toulouse la mobilisation contre les "violences policières" ne faiblit pas : 2 000 personnes ont encore défilé mercredi soir jusqu'au palais de justice et réclamé "justice pour Adama" Traoré. En fin de manifestation des petits groupes ont dû être dispersés par les forces de l'ordre.
A Toulouse les mercredis se suivent et se ressemblent : A l'appel du "Comité Vérité et Justice 31", 2 000 personnes se sont à nouveau rassemblées à 18 Heures Square Charles de Gaulle derrière le Capitole.
Plus structurée que la précédente, cette action a commencé par de nombreuses prises de paroles sur une estrade : des personnalités autant que des anonymes ont exprimé leur opposition aux "violences policières" et témoigné de celles dont ils avaient pu être victimes.
Scandant le slogan "pas de justice, pas de paix" les manifestants ont à nouveau réclamé "justice pour Adama" Traoré et évoqué George Floyd, dont les funérailles avaient eu lieu la veille au soir à Houston (Texas) - cet homme noir tué par un policier blanc, à Minneapolis aux Etats-Unis.
C'est hypocrite de la part du Président et du gouvernement de s'émouvoir contre la mort de George Floyd aux Etats-Unis et de ne pas faire le lien avec ce qui se passe en France. Nous les jeunes nous en avons marre du racisme dans la police, mais aussi de toutes les discriminations, au logement, à l'embauche
explique un jeune manifestant qui participe pour la deuxième fois à cette mobilisation.
Le cortège s'est ensuite mis en route vers 20 Heures en direction du palais de justice de Toulouse : symboliquement des manifestants ont mis un genou en terre - une attitude popularisée par le footballeur américain Colin Kaepernick pour protester contre le trop grand nombre de décès de personnes noires lors de leur interpellation par des policiers blancs.
Quelques manifestants ont tagué les murs du palais de justice et l'un d'entre eux a été interpellé par les policiers.
Le maire de Toulouse a protesté dans un tweet contre ces dégradations.
La manifestation s'est alors dispersée dans le calme; cependant quelques petits groupes ont pris la direction de la Grande rue Saint-Michel, puis la place Lafourcade et le quartier du Busca.
Ils ont dû être dispersés par l'important dispositif des forces de l'ordre déployées autour du palais de justice et dans le quartier.
Une dizaine de grenades lacrymogènes ont été tirées et la soirée s'est finalement achevée vers 21 H 30 sans plus d'incidents.