Toulouse : des enfants scolarisés qui vivent dans la rue

A Toulouse et dans les communes alentours, de nombreux enfants vont à l’école la journée et rentrent "chez eux" le soir sur un bout de trottoir, dans un squat, dans une chambre d’hôtel "accordée" par le 115. Des associations essaient de leur trouver un toit parfois dans l'illégalité.
 

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Depuis quelques jours, cinq familles ont investi un local innocupé qui appartient à l'Etat, rue Roquelaine, à Toulouse.
Une quinzaine de personnes dont trois enfants y sont logées. Tous vivaient dans des abris de fortune. Une situation intolérable pour l'association Droit au logement 31 (DAL31) qui a décidé d'agir.

Dans ces anciens locaux du Ministère des finances, il y a Samuel 11 ans et sa mère Anita.
Depuis leur arrivée en France il y a trois ans et demi, ces deux Albanais ont dormi dans un squat, puis dans une chambre à l'hôtel et depuis 10 mois, ils dormaient dehors.

Encore hier, j'étais à la rue avec mon fils pour la troisième fois depuis qu'on est arrivé en France. Samuel avait peur de retourner au squat.

 

Malgré tout Samuel va à l'école mais son parcours scolaire ne pouvait être stable dans ces conditions. Aujourd'hui sa mère qui a une situation régularisée espère rester quelques temps ici où ils peuvent cuisiner et dormir au chaud. 

En vidéo, le reportage de Sarah Kamara, Christine Ravier et Eric Foissac.

L'association DAL (31) a prévenu la préfecture qui n'a pour l'heure pas réagi à leur courrier.
Pour Réseau éducation sans frontières (RESF) qui soutient cette action du DAL (31), il y a un réel dysfonctionnement. RESF demande un changement de politique du logement et rappelle que d'aller à l'école est un droit et que la protection des enfants scolarisés est aussi un droit. 

Nous n'avons pas d'interlocuteurs quand on se rend compte que des enfants dorment le soir dehors

D'autres associations apportent leur soutien au DAL 31, comme la Ligue des droits de l'Homme, Sud Education ou la Fédération des parents d'élèves qui se trouve aussi très démunie face à ces situations : " Rien n'existe au niveau de l'Education nationale. Nous n'avons pas d'interlocuteurs quand on se rend compte que des enfants sont à la rue. Cela nous est insupportable de savoir que des enfants qui passent leur journée avec nos enfants dorment le soir dehors dans le froid", explique cette maman.

Comment changer cette politique ?

Toutes les associations citées ont décidé d'aller confronter les candidats qui se présentent aux prochaines élections municipales de mars prochain. Leur objectif ? Connaître leur motivation pour améliorer la situations des mal-logés à Toulouse. Les associations espèrent que chaque candidat détaillera les moyens d'actions qui seront mis en place pour que des enfants ne soient plus à la rue.

 
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