De nombreux policiers sont mobilisés ce matin pour évacuer l'ancien Ehpad des Tourelles à Toulouse. Il était occupé par de jeunes migrants. La justice a recensé 3 mineurs isolés parmi ces occupants, ce que contestent les associations. L'opération vient de se terminer.
Depuis 7h30 ce matin, d'importants moyens de police procèdent à l'évacuation de jeunes migrants qui s'étaient installés dans l'ancien EHPAD des Tourelles à Toulouse à quelques mètres de la rocade toulousaine, dans le quartier de la Cépière.
Des tensions auraient éclaté lors de cette évacuation, selon nos confrères présents sur place. Il y aurait eu quelques jets de gaz lacrymogène puis l'opération s'est finalement terminée dans le calme.
De jeunes migrants
Ces jeunes ont été délogés de l'Ehpad des Tourelles qu'ils occupaient depuis fin 2019. Ils sont depuis le départ une petite centaine à vivre dans ces locaux.
Selon le conseil départemental de Haute-Garonne en charge des mineurs isolés, seulement quelques jeunes auraient moins de 18 ans parmi ces occupants. Mais de nouveaux arrivants ont été signalés ces dernières semaines.
Des investigations ont été menées sur place pour connaître les identités et les âges de ces migrants et leur proposer un relogement s'ils sont mineurs. .
Ces jeunes viennent pour la plupart d'Afrique de l'ouest et seraient tous âgés d'environ 16 ans selon le collectif Autonomie. Mais cette information est impossible à vérifier.
Ils devaient quitter les lieux fin mai
Le Tribunal administratif de Toulouse leur avait demandé de quitter les lieux suite à une décision prise le 6 mai 2022.
Ils avaient 20 jours pour déménager. Ce vendredi 26 août au matin, les forces de l'ordre sont donc venues en nombre les déloger.
Le 27 avril 2022, le tribunal administratif de Toulouse avait en effet été saisi en référé par le CCAS ( Centre communal d'action sociale) de Toulouse, propriétaire des lieux. Selon cet organisme, les incidents et les violences survenus en 2021 dans cet établissement étaient devenus ingérables.
Des problèmes de délinquance "à la marge" pour les associations
Un argument que réfute un collectif d'associations et de bénévoles qui œuvrent pour l'intégration de ces jeunes isolés. Selon ces associations, les problèmes de délinquance sont vraiment à la marge. "Le CCAS ( Centre Communal d'Action Sociale) met en avant des violences en les extrapolant de manière déloyale. Ces incidents sont le fait de 5 ou 6 personnes tout au plus. Les associations qui travaillent sur place le confirment", soulignait Me Benjamin Francos lors de l'audience du 27 avril.
La mairie de Toulouse qui avait mis ces lieux à disposition souhaite les reprendre pour y installer un établissement à vocation sociale qui accueillera des femmes à la rue, enceintes ou avec des enfants de moins de 3 ans.
Vers 11h, l'évacuation de cette ancienne maison de retraite était terminée. Ces jeunes sont restés un moment dans la rue sur l'avenue de Lardenne, encadrés par des rangées de CRS, avant de se disperser en début d'après-midi.