A Toulouse, ce dimanche 9 décembre 2018, quelques 500 gilets jaunes se sont rassemblés pour tenter de désigner leur porte-parole régional. Une tâche difficile, tant les revendications sont nombreuses.
Les intervenants avaient quelques minutes pour présenter leurs arguments. Chronomètre à l'appui, pour un temps de parole égal.
Difficile choix que celui des gilets jaunes de la région toulousaine qui avaient souhaité "élire" leur porte-parole. Rassemblés à Sesquières, environ 500 participants au mouvement ont finalement décidé de n'en rien faire. Préférant se structurer autour de leurs principales idées et revendications.
Il faut dire que les tentatives précédentes de désigner un "leader" se sont soldées par des échecs, un peu partout en France. Et les porte-paroles auto-proclamés ne sont pas du goût de la majorité des gilets jaunes.
Et puis, des représentants pour qui ? Pour quoi ? Seront-ils reçus par le gouvernement ? Iront-ils à la rencontre des députés de la majorité ?
Après la journée de mobilisation (la 4ème du mouvement dit des gilets jaunes) samedi 8 décembre, et alors que la mobilisation ne faiblit pas, le gouvernement reconnaît ce dimanche, par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux qu'il a "sous-estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d'être associés à la construction des solutions".
Le chef de l'Etat, lui, recevra lundi 10 décembre partenaires sociaux et élus. Emmanuel Macron devrait annoncer de nouvelles mesures face à cette crise qui met le pouvoir à l'épreuve. Le président de la République prendra la parole "en tout début de semaine" et, selon lui, "saura retrouver le chemin du coeur des Français".
En Haute-Garonne, une deuxième assemblée générale doit être organisée dans les jours à venir.