A Toulouse, l'homme frappé à coups de muselière lors d'une interpellation musclée par la police, a été mis en examen et emprisonné. Son avocat fait appel de cette mise en détention. Le suspect est présenté comme un profil dangereux.
Un homme, dont la vidéo de l'interpellation musclée à Toulouse avec des coups de muselière était devenue virale sur le net, a été mis en examen
et placé en détention provisoire pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Interpellé dans la nuit du 24 au 25 avril, il est poursuivi pour "violences avec arme, menaces de mort, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, rébellion, port et détention d'arme de catégorie C, administration de substances nuisibles", précise le parquet de Toulouse.
Cette interpellation musclée avait suscité l'indignation des défenseurs des droits de l'Homme tandis que les syndicats de police invoquaient la dangerosité d'un individu présenté comme malade psychiatrique. "Après une altercation avec un voisin, il a été trouvé sur la voie publique avec un fusil. Retranché à son domicile, après négociations pendant plusieurs heures, il a été transporté à l'hôpital dont il s'est enfui en menaçant un agent de sécurité", selon le parquet.
"Repéré dans une rue par la police, son interpellation a été particulièrement difficile en raison de son opposition et de son gabarit impressionnant. Les conditions de cette interpellation font l'objet d'une enquête", a conclu le parquet.
"Mon client n'a aucun passif psychiatrique comme on a pu le dire. Les faits rapportés par les policiers sont très à charge", a pour sa part indiqué Maître David Lanes, précisant qu'il avait fait appel de la détention provisoire prononcée mercredi.
Sur les images tournées dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier de Purpan, où se trouve le CHU, on peut voir un policier frapper un homme au visage à coups de muselière tandis que d'autres agents tentent de le maîtriser au sol.