500 personnes occupent actuellement un ancien bâtiment d'Enedis, au 44, avenue de Muret, à Toulouse. Les squatteurs et les associations qui les soutiennent craignent une évacuation imminente.
Ils veulent juste savoir s'ils vont pouvoir passer l'hiver avec un toit sur la tête. Les quelques 500 occupants du squat de l'avenue de Muret, à Toulouse, sont inquiets et le font savoir.
Expulsés d'un premier squat dans le quartier du Busca, ils ont investi un immeuble désaffecté appartenant à Enedis et situé au 44 de l'avenue, le 26 mai 2019. Le 29 mai, Enedis a saisi le tribunal d'instance lequel a ordonné l'expulsion des occupants. Supprimant ainsi le principe de la trêve hivernale, au motif que des voies de fait ont été utilisées pour pénétrer dans les lieux.Les occupants sont majoritairement des personnes sans papier, originaires d'Afrique ou d'Europe de l'Est. Les 150 associations humanitaires qui les soutiennent craignent une expulsion imminente car un recensement a été effectué par les travailleurs sociaux de l'association France Horizon.
De fait, la préfecture de la Haute-Garonne confirme que "le travail d’évaluation sociale (combien de personnes, leur situation familiale, leur nationalité, etc.) est terminé. L’évaluation administrative est quant à elle toujours en cours par les services de l’État. Chaque situation fera l’objet d’une attention particulière et l’orientation sera adaptée au regard du droit".
Mais l'hiver arrivant, la première vague de froid étant déjà là, les occupants du squat veulent y rester. Avec le concours des associations, ils se sont organisés, installant l'électricité, des chauffages d'appoint. Des consultations médicales et juridiques ont été mises en place et la vie s'organise, dans ce lieu vaste, pouvant accueillir de nombreuses personnes.
Une journée Portes ouvertes aura lieu, samedi 23 novembre 2019, afin de permettre des rencontres entre les occupants et les habitants du quartier.