Le nouveau maire UMP de Toulouse a décidé de reporter l'inauguration d'une stèle après les propos accusateurs du président rwandais contre la France.
Le nouveau maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a décidé de reporter l'inauguration d'une stèle à la mémoire des Tutsi victimes du génocide de 1994 après les accusations du président rwandais contre la France, a indiqué la municipalité mercredi.
La stèle devait être inaugurée samedi dans un jardin public très fréquenté des bords de la Garonne à l'instigation d'une association rwandaise, avec la présence annoncée du maire et de l'ambassadeur du Rwanda à Paris.
Le maire a décidé mardi de surseoir à la cérémonie après les propos tenus par le président rwandais Paul Kagame dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, à la veille des commémorations du 20ème anniversaire des massacres lundi.
M. Kagame y accusait la France d'avoir participé à l'exécution du génocide qui a fait, selon l'ONU, environ 800.000 morts, essentiellement tutsi, entre avril et juillet 1994. Ces déclarations ont tendu les relations compliquées entre Paris et Kigali. Après avoir annulé sa participation aux commémorations, la France a abaissé sa présence au niveau de son ambassadeur. Mais le Rwanda lui a retiré son accréditation pour les cérémonies. Le nouveau Premier ministre Manuel Valls a qualifié "d'indignes" les accusations contre la France de complicité de génocide.
Le maire de Toulouse préfère que la stèle soit mise en place "dans un climat de sérénité, avec toute la dignité et toute la solennité nécessaires à une telle commémoration", ont indiqué ses services.