Toulouse : l'astronaute français Thomas Pesquet prépare les futures missions sur Mars

Les futures missions sur Mars seront au centre d'expériences prévues par le CNES pour l'astronaute français Thomas Pesquet, lorsqu'il sera à bord de la Station spatiale internationale (ISS), qu'il doit rejoindre à la mi-novembre.

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En direct du Kazakhstan
Thomas Pesquet sera le premier Français à partir dans l'espace depuis Léonard Eyharts en 2008. "Sans le programme des scientifiques, le travail des astronautes n'aurait pas la même valeur", a déclaré le spationaute, 38 ans, dans une vidéo postée de Baïkonour, au Kazakhstan, où il s'entraîne avant son grand départ.
Il sera, avec l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitsky, à bord de la capsule Soyouz, dont le décollage vers l'ISS est prévu le 16 novembre, depuis le cosmodrome de Baïkonour.

"Les Américains ont fixé un cap pour des vols habités vers Mars en 2025-2030. L'enjeu pour la France est de participer à cette grande exploration, de prouver son savoir-faire"

c'est ce qu'a expliqué mardi à Toulouse Sébastien Barde, responsable du Centre d'aide au développement des activités en microprocesseur et des opérations spatiales (CADMOS) du CNES.
"On a fait un programme particulier qui doit permettre de faire de la science et d'améliorer la vie dans la station. Mais c'est aussi un marchepied vers les
explorations lointaines", a-t-il assuré.
Le séjour de Pesquet est prévu pour durer six mois. L'astronaute achève son entraînement dans quelques jours, avant de passer ses derniers examens médicaux et d'être placé en quarantaine.

La mission "Proxima"
Pour cette mission baptisée "Proxima", en référence à Proxima du centaure, l'étoile la plus proche du soleil, l'astronaute français aura notamment à son programme une centaine d'expériences voire "une ou plusieurs sorties extra-véhiculaires", a précisé son prédécesseur Léonard Eyharts, aujourd'hui à l'Agence spatiale européenne.
Parmi ces expériences, une vingtaine est dirigée par le CADMOS, spécialisée dans la physiologie. Et six ont été spécialement préparées pour cette mission: Aquapad (diagnostic de l'eau), Matiss (nouvelles surfaces intelligentes en micropesanteur qui réagissent aux bactéries), EveryWear (capteurs biomédicaux), Perspective (effet de la micropesanteur et réalité virtuelle), Echo (échographe télé-opéré depuis la terre), et Fluidics (dynamique des fluides dans l'espace).

Une partie éducative
Dans la salle de contrôle du CNES, 37 personnes seront mobilisées pour suivre les résultats quotidiens. "Aquapad, Matiss, EveryWear et Echo auront une utilité lors des explorations lointaines", précise M. Barde, soulignant que les expériences doivent également servir "au grand public".
Il s'agira notamment d'étudier l'épaisseur des artères qui diminuent en apesanteur. "Il se passe la même chose lorsqu'on vieillit", souligne le responsable du CADMOS.
"Dans l'espace, il y a de la recherche fondamentale (physique des particules, recherches sur les matériaux, des innovations) mais il y a aussi une partie éducative pour stimuler les jeunes, leur montrer", rappelle Marc Pircher, directeur du CNES à Toulouse.

Des propositions de lycéens
A ce titre, un appel d'offres avait été lancé auprès des établissements scolaires.
Les propositions des lycées de Dijon, Le Creusot et Saint-Ornes, dans la banlieue de Toulouse ont finalement été retenues. Parmi elles, Pesquet fera pousser dans l'espace de la moutarde, des radis et des lentilles. De la salade avait déjà état cultivée il y a quelques temps dans la station ISS.
L'ensemble de ce travail devrait occuper à peu près "la moitié du temps" de Pesquet.
"Les journées des astronautes sont chargées", se souvient Léonard Eyharts, détaillant le programme habituel sur l'ISS: Lever à 06H30 GMT, puis "on travaille du lundi au vendredi de 8H30 (GMT) à 19H00 (GMT) avec une coupure d'une heure (à la mi-jounrée), le samedi matin étant réservé au ménage et le dimanche, c'est repos!"
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