Toulouse : l'expo "Projet Crocodiles" contre les violences faites aux femmes a-t-elle été censurée ?

La ville de Toulouse a décidé d'abandonner le projet d'exposition "Projet Crocodiles" prévue pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes. "Des images trop crues" selon une élue de la majorité. Les élus socialistes crient à la censure. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La ville de Toulouse a décidé d'abandonner le projet d'exposition prévue le 25 novembre prochain square Charles de Gaulle, dans le cadre de la Journée Internationale sur l'élimination des violences faites aux femmes et intitulée "Projet Crocodiles". 
Les élus socialistes de Toulouse Métropole, par la voix de leur président, le sénateur Claude Raynal parlent de "censure".

"Projet crocodiles" est au départ une bande-dessinée, réalisée par l'artiste franco-belge Thomas Mathieu. Le dessinateur y rassemble des témoignages de femmes sur le harcèlement de rue. Les hommes y sont donc représentés en crocodile, les femmes devenant des "proies". L'exposition prévue à Toulouse était constituée de planches de cette bande dessinée.
 

Censure

Selon le groupe socialiste, le projet a été retiré de l'ordre du jour du bureau de la commission Cohésion Sociale de Toulouse Métropole, lundi 17 novembre. Une élue de la majorité de droite aurait parlé, toujours selon l'opposition socialiste, de "l'aspect immoral" et de la "vulgarité" de certaines planches à exposer, avant d'affirmer que Jean-Luc Moudenc, le maire UMP et président de Toulouse-Métropole avait arbitrer en faveur du retrait du projet. Dans une lettre adressée à Jean-Luc Moudenc, les élus socialistes brandissent le mot censure. 

L'une des images dont les propos sont jugés "trop crus" par les élus de la ville de Toulouse :

"Des images et des propos trop crus"

Julie Escudier, conseillère municipal déléguée et vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de la cohésion sociale, a confirmé à France 3 Midi-Pyrénées que la ville de Toulouse n'exposera pas ces planches le 25 novembre. "On ne répond pas à la violence, par des propos ou dessins eux-mêmes violents. Certaines images et certains propos sont trop crus, explique-t-elle, surtout pour être installés sur l'espace public où passent des enfants ou des adolescents". D'autres événements et expositions seront organisés pour cette journée internationale.

EN VIDEO / le reportage de Stéphanie Bousquet et Eric Foissac :
Quant aux accusations de censure lancées par l'opposition, Julie Escudier les balaye d'un revers de la main : "Je ne veux pas entrer dans des considérations politiques à ce sujet. Nous voulons travailler pour cette journée dans l'intérêt général, pas pour s'écharper". 
Elle indique par ailleurs que les maires de la métropole qui voudront se saisir du "projet Crocodiles" pourront le faire librement. 

L'auteur des planches, Thomas Mathieu, lui, ne souhaite pas réagir à cette polémique. 

Voici un exemple de planche qui devait être exposée à Toulouse :

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information