La Métropole de Toulouse (Haute-Garonne) a décidé de légèrement contraindre les propriétaires de multiples logements loués via des plateformes comme Airbnb. La ville compte plus de 5.000 annonces.
Toulouse (Haute-Garonne) veut freiner les multi-propriétaires de logements de plateforme locative entre particulier type Airbnb. Le conseil métropole a voté jeudi 20 octobre des mesures de compensation.
À partir du 1er novembre 2023, les propriétaires, qui possèdent une résidence principale (louée au maximum 4 mois par an) et deux logements loués pour très courte durée, et souhaitant mettre en location un troisième logement du même type, devront proposer une location classique sur un autre logement d'une même surface et dans le même endroit, selon le découpage géographique défini par la métropole.
Préserver la vie de quartier
Selon le conseil, ces multi-propriétaires de logements Airbnb seraient de plus en plus nombreux à Toulouse, notamment dans le cœur historique de la ville.
Ce phénomène "présente un risque d’éviction, à moyen ou long terme, des résidents permanents, et de disparition de la vie de quartier (modification de l’offre commerciale de proximité...)", a justifié le conseil métropole lors de la délibération du jeudi 20 octobre.
"Tout loueur occasionnel, quelle que soit la nature du logement loué, a l’obligation de s’enregistrer auprès de la Mairie de Toulouse", a rappelé la Métropole.
Ces types de logements locatifs à courts termes sont pourtant une manne financière pour la municipalité et la métropole. La plateforme Airbnb avait déjà reversé 700.000 euros à la ville, grâce à la taxe de séjour collectée auprès des voyageurs entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021.