Des discussions sont en cours pour faire financer le tronçon vers l'aéroport de la future 3ème ligne de métro par les actionnaires principaux chinois.
Qui doit payer la branche de la future 3ème ligne de métro vers l'aéroport de Toulouse-Blagnac ? Pour le maire LR de Toulouse Jean-Luc Moudenc, qui met actuellement la main au plan de financement de cette troisième ligne (pour environ 1,7 milliards d'euros) cela ne fait aucun doute : ce doit être les actionnaires chinois qui sont depuis 2015 actionnaires principaux de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) après le rachat de 49,9 % des parts de l'Etat.Qui doit payer ?
Selon Jean-Luc Moudenc, des discussions ont déjà lieu pour donner à cette branche vers l'aéroport un statut spécial. "Si cette nouvelle desserte de l'aéroport, après le tramway et la navette, a-t-il expliqué vendredi matin devant la presse, est directement liée au développement de l'aéroport, alors ce n'est pas au Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) de financer cette branche mais à l'aéroport lui-même où à ses actionnaires principaux chinois".Le coût de ce chantier, en sus de la 3ème ligne de métro appelée Toulouse Aérospace Express (TAE), est estimé à 80 à 100 millions d'euros. Alors qui doit payer ? L'aéroport lui-même, les actionnaires chinois ?
Des notions de rentalibité
Le 28 juin dernier, interrogée sur ce sujet après la polémique sur la redistribution des dividendes de l'aéroport, la présidente du conseil de surveillance, Anne-Marie Idrac, mise en place par les actionnaires chinois Casil Europe, expliquait que l'objet social de l'aéroport ne permettait pas à celui-ci de financer le métro mais que les Chinois étaient prêts à s'y intéresser, encore faudrait-il que cela soit rentable :
La présidente de l'aéroport explique comment les actionnaires chinois pourraient financer le métro vers l'aéroport.
Ne pas froisser les Chinois
Mais, même en passant par cette formule, il manquera beaucoup d'argent. La stratégie de Jean-Luc Moudenc est donc d'amener les Chinois à payer la partie du métro qui irriguera l'aéroport. Et donc de ne pas les froisser. Sur ce dossier, il se démarque donc, dans le vocabulaire, de Carole Delga et de Georges Méric. "Cette décision était prématurée et maladroite, reconnaît-il, mais c'est tout à fait légal que les actionnaires se partagent les dividendes. Les Chinois ont acheté 49,9 % des parts de l'Etat, réserves financières comprises".Le 25 juillet prochain, Jean-Luc Moudenc révèlera son plan de financement pour toute la future 3ème ligne. La branche vers l'aéroport pourrait bien attendre encore un peu.