Précarité, salaires, conditions de travail et formation : ce sont les mots-d'ordre de cette journée de grève et d'action des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), ce jeudi 3 juin. Elles et ils ont manifesté pour plus de considération dans la plupart des chefs-lieux d'Occitanie.
C'était leur deuxième journée nationale d'action après celle du 8 avril dernier : les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) ont fait grève et manifesté ce jeudi 3 juin dans des nombreuses villes.
Un rassemblement à Toulouse
A Toulouse, à l'appel d'une vaste intersyndicale de l'Education Nationale, les manifestants réclamaient plus de considération. Les mots-d'ordre de cette journée d'action couvraient diverses réalités de leur métier : sans véritable statut de la fonction publique, elles et ils ont pour la plupart des emplois dans le cadre de contrats précaires et subissent des temps partiels imposés.
#AESH Prises de paroles devant le Rectorat à #Toulouse pendant l'AG des personnels en #grève ce #3juin. pic.twitter.com/sFxDPdhPja
— SNES-FSU Toulouse (@SNES_toulouse) June 3, 2021
Parmi leurs autres revendications : l'absence d'un système de mutation, d'une formation suffisante, les faibles perspectives d'évolution de carrière, l'absence de gestion des ressources humaines, et surtout la mutualisation mise en place en 2019.
En effet, la France compte 110 000 AESH, soit 10% des agents de l'Education Nationale : plutôt que de leur imposer de se partager entre plusieurs élèves en situation de handicap - ce qui dégrade le service qui leur est assuré - les grévistes réclament des créations massives d'emplois.
Un pique-nique à Rodez
La plupart des manifestations ont eu lieu en fin de matinée et à la mi-journée : à Toulouse elle a eu lieu devant le rectorat d'académie, et une délégation a été reçue pendant quelques minutes pour exposer ses revendications.
D'autres rassemblements ont eu lieu à Albi, Auch, Cahors, Foix, Montpellier, Nîmes, Carcassonne et Rodez : dans la préfecture de l'Aveyron, il a pris la forme d'un pique-nique sur l'herbe.
Alors que la fin de l'année scolaire 2020-2021 approche, les AESH expriment déjà des inquiétudes pour les conditions dans lesquelles se fera la prochaine rentrée en septembre.