Toulouse : les aiguilleurs de train en grève attendent les propositions de leur direction

En grève depuis le 25 mai, les agents de circulation du poste d’aiguillage des trains à Toulouse ont échangé mercredi avec leur direction. Cette dernière n’a pour l’instant pas totalement satisfait leurs revendications. Les cheminots décideront jeudi 3 juin des suites de la grève.

Tout est parti de la mise en place à la mi-octobre 2020 d’un nouveau poste d’aiguillage informatisé à Toulouse. L’automatisation de certains postes avaient généré, à juste titre, chez les aiguilleurs de train de Toulouse, la crainte d’une éventuelle diminution du nombre de postes. Certaines conditions avaient ainsi été posées avant la mise en place du nouveau système.

De bonnes conditions de travail pour assurer la sécurité des voyageurs

Sur les 40 postes de travail, la direction souhaitait en effet en supprimer 10. Sept postes ont pu être négociés et sauvés amenant le compte à 37, encore insuffisant selon les syndicats :
« Le progrès technologique ne doit pas aller sans le progrès social. Au niveau technique, avec ce nouveau système, il y a eu une montée en compétences et d’importantes procédures de sécurité à gérer. Rien de cela n’a été reconnu et pris en compte en terme de nombre de personnel et d’augmentation salariale. On ne peut pas jouer avec la sécurité des voyageurs» indique Jérôme Monamy, syndicat CGT Cheminots de Toulouse.

Jérôme Monamy donne l’exemple d’un de ses collègues « d’abord en charge de l’aiguillage pour la gare de Portet puis de Muret et ensuite de la bifurcation d’Empalot (pour dispatcher les trains sur Tarbes ou le Gers) » qui a vu ses responsabilités et sa charge de travail augmenter, sans jamais voir la contre-partie financière.

Trois revendications majeures

Les revendications des aiguilleurs de trains de Toulouse sont triples : la reconnaissance de leur compétence, des augmentations salariales pour compenser la charge de travail supplémentaire et des embauches :
« Il nous manque a minima trois personnes pour pouvoir faire des formations, aller à la visite médicale, se déplacer « sur site » pour visualiser les lieux car nous travaillons sur écran et cela est indispensable pour être plus efficaces en cas d’incident ».

Avec 500 trains par jour, à raison d’un train toutes les trente secondes et des gens dans ces trains, nous devons assurer un haut niveau de sécurité et il nous faut les moyens humains pour un service de qualité et de bonnes conditions de travail.

Jérôme Monamy, syndicat CGT-Cheminots de Toulouse

Ils sont en grève depuis une semaine pour faire entendre leurs revendications mais « la direction est restée sourde et muette » jusqu’à la réunion de ce mercredi 2 juin. Jérôme Bonamy indique que « le dialogue social a été inexistant ces derniers jours alors que 75% des agents sont en grève et qu’1 TER sur 2 reste en gare… tout cela a un impact sur les voyageurs même si le service est assuré aux heures de pointe matin et soir. Nous souhaitons pouvoir reprendre le travail mais pas n’importe comment ».

Affaire à suivre jeudi 3 juin au matin lorsque le personnel du poste d’aiguillage de Toulouse se rassemblera pour décider de la suite des évènements en fonction des retours de la direction à leurs demandes : « la balle est dans le camp de la direction », conclut Jérôme Bonamy.

La circulation des TER étant encore perturbée, retrouvez les informations mises à jour sur le site de la scnf  www.ter.sncf.com/occitanie, rubrique info trafic. Par téléphone : l’info trafic TER Occitanie 0 800 31 31 31, service et appel gratuits.

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