C'est le dernier poumon vert de leur quartier. Aux Pradettes, les habitants poursuivent leur mobilisation contre le projet de construction d'un ensemble immobilier. Une nouvelle fois, ils étaient réunis, ce dimanche 22 mai, pour dire leur désir de ferme urbaine plutôt que celui de la mairie qui vise à construire un ensemble immobilier.
Leur mobilisation ne faiblit pas. Profitant d'un vide-greniers dans le quartier des Pradettes, ce dimanche 22 mai, les militants de l'association Nature Pradettes se sont réunis pour dire une nouvelle fois leur désir de création d'une ferme urbaine en lieu et place d'une friche située au cœur du quartier. Pour symboliser leurs difficultés à se faire entendre, les riverains et membres de l'association se sont bâillonnés. La mairie, qui prévoit de construire 300 logements, a opposé un fin de non-recevoir à ce projet.
"On a besoin de verdure"
Une décision incompréhensible pour les riverains rencontrés sur place. "C'est resté très longtemps en stand-by, on était persuadés qu'il allait y avoir une ferme et du jour au lendemain plus rien, des immeubles, des immeubles et encore des immeubles, s'indigne une riveraine opposé au projet de la mairie. Je le vis très mal parce qu'il n'y en a pas besoin. On a besoin de verdure pour que les gens viennent cultiver leurs légumes, que les enfants puissent venir apprendre la nature".
Plus loin, une autre militante confirme : "C'est important car cela ça préserverait le climat. S'il y avait eu une ferme urbaine je serais allé acheter mes légumes sur place".
En plus du refus de la mairie, c'est aussi la manière qui dérange les membres de l'association Nature Pradettes. Selon eux, les élus n'auraient pas étudié leur dossier. "Il fallait à la fois défendre le projet et même leur expliquer le projet que l'on avait écrit, qui faisait 70 pages, qu'on avait envoyé un Powerpoint pour expliquer. C'était incroyable. On est arrivé face à des gens qui ignoraient ce pour quoi ils étaient là" juge Sophie Dezzou-Mercier, la co-présidente de l'association Nature Pradettes.
Elle poursuit : "On est dans la zone la plus densifiée du quartier des Pradettes. On nous oppose toujours que le quartier est étendu et qu'il n'est pas si densifié que ça. Sauf qu'ici, on est sur une friche où il y a le plus de densification (...) et la mairie veut encore continuer à construire. C'est le dernier terrain qu'il nous reste pour respirer, pour faire en sorte que les gens puissent avoir de l'air frais, se balader, se rencontrer... "
Un projet jugé "pas viable" par la mairie
De son côté, la ville de Toulouse, a confirmé à France 3 Occitanie qu'elle ne donnerait pas suite au projet de ferme urbaine car, selon elle, ce projet n'est pas viable.
En période de forte chaleur, ce genre de friche particulièrement rare à Toulouse, est prisée par les habitants en quête de fraîcheur. Dans quelques années, tout cela pourrait être qu'un lointain souvenir.