Nouveau blocage devant l’université Paul Sabatier à Toulouse par des membres du personnel technique et administratif. Ils s'opposent au plan social évoqué par le président de l'établissement.
Ils avaient prévenu. Ils sont au rendez-vous. Le personnel BIATSS (bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens de service et de santé) est de nouveau en grève pour exprimer son inquiétude face à l'agenda social proposé par le président de l'université.
Une mobilisation avait déjà eu lieu jeudi dernier, provoquant des perturbations, notamment au niveau du trafic devant l'université.
Les revendications sont toujours les mêmes : "On voudrait nous faire des propositions avec davantage d'heures, mais sans les payer à leur juste valeur," explique Cécile Da Silva, secrétaire pédagogique et membre du collectif. "On ferait des semaines de 40 heures pour être payés 1204 euros,"souligne-t-elle.
La direction relativise
Le président de l'université Paul Sabatier Jean-Pierre Vinel tient à relativiser les faits. Selon lui, "il ne s'agit pas d'augmenter le temps de travail, mais de mettre les heures en règlementation par rapport à celles des autres fonctionnaires."En effet, le gouvernement prévoit d'harmoniser les heures travaillées par les fonctionnaires au niveau national. Actuellement, leur nombre peut différer selon les communes ou les régions.
A Paul Sabatier en ce moment les heures travaillées par le personnel BIATSS seraient légèrement en-dessous de la durée légale de 1607 heures par an. "Nous allons laisser le choix au personnel entre préserver les 55 jours de congés ou augmenter un peu le temps de travail par semaine," explique le président.
Il ajoute que dans l'agenda social actuellement en discussion, 2 millions d'euros de primes devraient être débloqués tous les ans à destination du personnel.