A Toulouse, des professionnels de la petite enfance ont fait grève une nouvelle fois ce jeudi, à l'appel du collectif "Pas de bébés à la consigne !". Accompagnés de parents, ils ont manifesté dans les rues de la ville rose pour dénoncer la réforme des normes d'accueil des jeunes enfants.
Ils réclament "une offre d'accueil de qualité pour tous les jeunes enfants" et s'inquiètent pour la sécurité et l'épanouissement des tout-petits. Des professionnels de la petite enfance et des parents se sont une nouvelle fois mobilisés ce jeudi à Toulouse, répondant à l'appel national du collectif "Pas de bébés à la consigne!". Une grève et une manifestation dans les rues de la ville rose pour se faire entendre et défendre les conditions d'accueil des enfants dans les crèches.
Une réforme réglée par ordonnance
A l'origine des inquiétudes de ces professionnels et des parents, la loi Essoc, ou loi pour "un Etat au service d’une société de confiance". Votée en juillet 2018, elle prévoit dans son article 50 que le gouvernement puisse réformer par ordonnance les normes d'accueil de la petite enfance. Un groupe de travail réunissant des professionnels, des gestionnaires d'établissements d'accueil de jeunes enfants et des représentants de collectivités territoriales s'est depuis réuni plusieurs fois et ses orientations inquiètent les organisations syndicales. Elles craignent "un passage en force" avec les premières ordonnances dès l'été 2019 et s'inquiètent d'une "destruction du service public de la petite enfance".Quelles mesures sont prévues ?
Parmi les mesures envisagées :- Une baisse du taux d'encadrement des jeunes enfants.
- Une baisse du ratio des personnes diplômées auprès des enfants.
- Une augmentation du nombre d'enfants accueillis en micro-crèches avec un passage de 10 à 16 enfants.
- Une réduction de la surface d'accueil par enfant qui passerait à 5,5 m2 au lieu de 7 actuellement.