C'est un nouveau dispositif qui a vu le jour en mars 2020 à Toulouse. Fruit d'une coopération entre la police, la justice et la santé, il permet aux personnes victimes de violences conjugales de "parler" aux soignants, avant d'être accompagnées dans une démarche judiciaire.
C'est une nouvelle étape, un nouvel endroit où recueillir la parole des victimes de violences conjugales : l'hôpital.
Dans le prolongement du Grenelle contre les violences conjugales, un nouveau dispositif a donc vu le jour à Toulouse, depuis le début du mois de mars 2020. Grâce un partenariat signé par les services de la Préfecture, l’ARS (l'agence régionale de santé, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse, le Centre hospitalier Comminges-Pyrénées, le Parquet de Toulouse, le Parquet de Saint-Gaudens, la Direction départementale de la sécurité publique de la Haute-Garonne et le Groupement départemental de gendarmerie de la Haute-Garonne, les plaintes pour violences conjugales peuvent être prises au sein des établissements de santé.
Les hôpitaux sont évidemment des endroits qui reçoivent de nombreuses victimes de ce type de violences. Mais si la parole peut parfois s'y libérer, une fois sorties du parcours de soin, ces victimes ne franchissent pas souvent le cap d'aller porter plainte. Par peur. Lassitude. Espoir que la situation s'arrange.
Grâce à ce dispositif, il devrait être plus facile aux victimes et aux soignants qui les reçoivent d'entamer une démarche de plainte, auprès des services de police ou de gendarmerie. Des personnels de santé ont été formés dans ce sens, pour une prise en charge personnalisée.