Des milliers de femmes ont manifesté dans les rues de Toulouse ce lundi 8 mars pour la journée internationale des droits de la femme. Une manifestation dans un contexte particulièrement difficile avec de plus en plus de cas dénoncés de violences et violences sexuelles.
"Quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête!": des dizaines de milliers de manifestant(e)s ont défilé ce lundi dans plusieurs grandes villes de France, pour dénoncer la persistance des inégalités subies par les femmes, que la crise sanitaire et les confinements ont encore renforcées. Symboliquement, les femmes étaient appelées à s'arrêter à 15h40, heure théorique où elles cessent d'être rémunérées compte tenu de l'écart moyen de salaire avec les hommes, tous contrats confondus (environ 25%).
Dans un rare communiqué commun, sept des huit grandes organisations syndicales ont réclamé l'ouverture de négociations pour "revaloriser les salaires des métiers à prédominance féminine".
Elles étaient plusieurs milliers à Toulouse, environ 3 800 selon la préfecture de Haute-Garonne.
"Ni victimes, ni coupables, on veut des putains de droits" @asso_griselidis #manif #Toulouse #8M2021 #8mars2021 #JourneeInternationaleDesDroitsDesFemmes pic.twitter.com/mUWWEvQ7DR
— Nana (@annaquoi) March 8, 2021
Dans plusieurs cortèges, les banderoles usaient de l'humour pour exprimer la colère: "la femme ne sera pas l'avenir de l'homme: qu'il se démerde" pouvait-on lire dans les rues de la ville rose ou encore "on veut nos droits pas ton avis." Des messages sur un ton parfois plus sérieux "On ne nait pas femme, on en meure."
En 2019, le nombre de féminicides a augmenté de 21 % en France selon les chiffres de la délégation aux victimes avec 146 femmes tuées par leur compagnon ou ex-conjoint.