Toulouse : quatre candidats à la présidentielle devront payer la facture pour affichage sauvage

Depuis 2017, la mairie de Toulouse (Haute-Garonne) facture l'enlèvement des affiches des candidats à l'élection présidentielle collées hors panneaux officiels. Le dispositif a été renouvelé cette année et réserve quelques surprises.

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À chaque élection, la guerre des affiches fait rage dans la ville rose avec parfois certains débordements. Certaines équipes de campagne ne se contentent pas des panneaux électoraux ou d'expression libre pour gagner en visibilité. Pour coller tout est bon : le compteur électrique, la boîte aux lettres de la Poste, les arrêts de bus ou plus classiques les murs de la ville.

37 euros par affiche enlevée

Face au phénomène, la mairie de Toulouse a décidé en 2017 de mettre en place un dispositif de lutte contre cette prolifération intempestive : "Nous refacturons de manière administrative les frais de nettoyage de chaque affiche que nous enlevons, explique Emilion Esnault. Mais l'adjoint au maire de Toulouse en charge de la Sécurité et bonne tenue de l'espace public précise aussitôt : "je tiens à dire que ce n'est pas une amende. Ce n'est pas un PV. C'est une refacturation administrative, soit le coût de revient pour la collectivité divisé par le nombre d'affiches retirées."

Il y a 5 ans, chaque affiche désaffichée était facturée 12 euros. À l'issue de la présidentielle ayant vu Emmanuel Macron devenir président de la République, la facture pour les partis s'est montée à 37 000 euros. "Pour certains, cela ne concernait qu'une affiche. Pour d'autres, cela se montait en milliers d'euros" rapporte l'élu toulousain. En l'occurrence, le NPA d'Olivier Besancenot a dû s'acquitter de la somme de 9 696 euros.

Une pratique à la baisse 

En 2022, le forfait a été revu à la hausse et est passé à 37 euros. Pourtant, cette fois-ci, la ville rose ne réclame que 8 000 euros à quatre candidats pour 200 affiches supprimées : Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Philippe Poutou et Eric Zemmour.

"Si vous faites le calcul, le phénomène a été divisé par douze, se réjouit Emilion Esnault. Le fait de faire payer, d'enlever très rapidement cet affichage sauvage et le rejet de plus en plus marqué de la pollution visuelle jouent à mon sens énormément." D'ailleurs, en pleine campagne législative, l'adjoint au maire ne se prive pas de rappeler à l'ordre sur Twitter les récalcitrants, comme ce candidat de la Nupes.

Comme pour l'élection présidentielle, toutes les antennes locales des partis politiques ayant présenté des candidats et ayant pratiqué l'affichage sauvage n'y couperont pas : ils recevront eux aussi la facture à régler.

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