Droit au Logement s'inquiète des perspectives d'expulsion pour ces familles, dont certaines occupent les lieux depuis deux ans. La mairie de Toulouse indique que des solutions de relogement vont être trouvées.
Que vont devenir les familles (la plupart originaires de pays d'Europe de l'Est) qui vivent actuellement dans la plus grande précarité dans plusieurs camps sur l'île du Ramier à Toulouse ? Selon Droit au Logement (DAL), leur expulsion est prévue, sans garantie de relogement, mais la mairie de Toulouse indique vouloir proposer des solutions à au moins une soixantaine de familles.
Le DAL indique avoir recensé "au minimum 115 personnes dont 36 enfants" mais beaucoup d'autres sont difficiles à comptabiliser. Il y aurait, d'après le DAL, plus de 300 personnes dont une centaine d'enfants. Des chiffres contestés par la mairie de Toulouse qui les estime largement surestimés.
Dans tous les cas, ces personnes vivent, en pleine canicule, dans des conditions extrêmement difficiles. A un an de l'Euro 2016 et des aménagements nécessaires sur le site du Ramier pour cette compétition européenne de football, les associations qui accompagnent ces précaires s'inquiètent de procédures d'expulsions qui pourraient conduire à leur dispersion ce qui rendrait leur suivi plus compliqué.
De son côté, Daniel Rougé, adjoint au maire de Toulouse chargé des affaires sociales, indique qu'une soixantaine de famille seront rapidement relogées dans un "village d'insertion" constitué de mobil-home. Mais la ville ne veut pas pour le moment indiquer son emplacement, sans doute par crainte de réactions de riverains. Une réunion est prévue le 21 juillet avec les associations, dont le DAL, pour faire avancer ce dossier.
Voir ici le reportage de Julie Valin et Jean-Luc Pigneux :