A l'occasion des journée du patrimoine, l'Hôpital de la Grave ouvre ses portes au public ce week-end. Une ouvertre de courte durée, le célèbre bâtiment doit ensuite subir de nombreux travaux. Vocation culturelle, activités de santé, programme immobilier : les projets sont nombreux. Tour d'horizon.
Il domine fièrement Toulouse et la Garonne, offrant à la ville rose l'une de ses plus belles cartes postales. Mais l'hôpital de la Grave et son dôme sont souvent mal connus des Toulousains. Fermé au public depuis plus de 7 ans, la mairie souhaite leur donner une seconde vie.
" L'histoire de Toulouse à travers ses malheurs "
Construit entre le XV et le XIX pour accueillir les pestiférés, les orphelins, les prostitués et les fous, "l'hôpital de la Grave a rythmé l'histoire de Toulouse à travers ses malheurs. Ce n'était donc pas un lieu attractif ", analyse le professeur Jacques Frexinos, spécialiste de l'histoire de la médecine à Toulouse. L'édifice classé monument historique depuis 1978 s'est ensuite vidé au rythme de l'hôpital qui a vu progressivement ses patients en long séjour rejoindre d'autres centres de soin.Aujourd'hui la municipalité veut rendre aux Toulousains l'un des lieux les plus emblématiques de leur ville. Dans cette optique, le CHU de Toulouse à transféré à la municipalité la gestion de la chapelle Saint-Joseph et d'un hectare de jardin.
Des travaux d'étancheité et de sécurisation ont été effectués pour permettre aux dôme d'ouvrir ses portes ce week-end à l'occasion des journées du patrimoine. Une ouverture éphémère puisqu'une deuxième phase de travaux va être lancé.
Des vocations culturelles, médicales et immobilières
" A l'horizon 2020 nous souhaitons transformer la chapelle Saint-Jospeh en scène muséale", explique Annette Laigneau, adjointe au maire en charge de l'urbanisme. Expositions temporaires, concerts, rencontres artistiques : la mairie de Toulouse souhaite offrir à l'ancien Hôpital une vocation culturelle. "Pour cela il faudra réaliser de nombreux travaux, comme l'installation d'éclairage", commente Annette Laigneau.
Autre projet phare des services de l'urbanisme : créer une liaison piétonnière et paysagère entre la Grave et les jardins Raymond VI (Musée des Abattoirs).
Mais l'hôpital de la Grave ne devrait pas rompre définitivement avec son passé médical. "Il est prévu de maintenir une activité santé", explique l'adjointe au maire.
Enfin un projet immobilier est également à l'étude dans l'ancien couvent de l'hôpital. La Grave était autrefois un lieu où l'on meurt, il devrait dans les années à venir être un lieu où l'on vit.