Une centaine de migrants campent sur les allées Jules Guesde devant le palais de justice de Toulouse depuis deux semaines. Les services de l'État interviendront mardi 20 septembre pour leur soumettre des options de relogement.
Les services de l'État et la ville de Toulouse éprouvent de grosses difficultés à prendre en charge un campement d'une centaine de migrants dans le centre-ville. D'abord installés à l'EHPAD municipal des Tourelles avant d'être expulsés, ils ont tenté de s'installer dans un collège à Bellefontaine avant d'être une nouvelle fois délogés.
Ils se trouvent actuellement sur les allées Jules Guesde devant le palais de justice. Mais cette installation est dangereuse, pose des problèmes de sécurité, les tentes bordant la route.
Des solutions de relogements individuels proposées
La préfecture de Haute-Garonne organisait une réunion avec des membres de la municipalité, du Département et des associations, ce vendredi 16 septembre. Ils se sont mis d'accord : les services de l'État vont se rendre sur les allées Jules Guesde mardi 20 septembre dès 8 heures pour aller à la rencontre des jeunes migrants à la rue. Ils mèneront des entretiens individuels afin de leur adresser des options de relogement individuel.
Les mineurs pris en charge par le Département
Les associations sont mobilisées depuis l'expulsion de ces migrants de l'EHPAD des Tourelles. Depuis, Jennifer Gruman, membre du collectif AutonoMIE, dénonçait "des conditions de vie impossibles", et a souhaité "que ces gens puissent être tranquilles". Des élus ont également signé une déclaration afin que la mairie de Toulouse "considère la situation avec humanité".
La question est de savoir qui est mineur : des experts et psychologues le détermineront grâce à une analyse psychologique. Les personnes jugées mineures seront ensuite prises en charge par le conseil départemental via le dispositif DDAEOMIE, chargé de l’accueil des mineurs isolés étrangers. Ce dispositif permet notamment de trouver un hébergement immédiat pour ces jeunes.
Et les majeurs ?
Concernant les personnes considérées comme majeures, c'est l'État qui décidera de leur sort. Les individus en attente d'une décision de justice, eux, se verront proposer un hébergement temporaire. Les services de l'État espèrent que les entretiens de mardi satisferont les migrants, le préfet de Haute-Garonne Étienne Guyot affirmant une "volonté absolue de sortir de cette situation".
Le préfet, le Département et la municipalité n'ont pas précisé où seront relogés ces sans-papiers.