En fin d'année, Toulouse Métropole choisira un gestionnaire pour l'ensemble de ses communes en matière d'assainissement et de distribution de l'eau. Gestion publique ou privée... Des citoyens demandent un référendum.
A la mi-décembre, les élus de Toulouse Métropole feront le choix du gestionnaire des services de distribution d'eau et de son assainissement. Une décision qui engage la collectivité de 37 communes pour 12 ans.
Deux choix vont s'offrir aux élus : régie publique ou délégation au privé. Véolia et Suez sont candidats. La population n'a pas été consultée.
20% des électeurs toulousains
Or, des citoyens estiment le sujet trop important pour le confier aux seuls élus. Ils veulent obtenir l'organisation d'un référendum d'initiative populaire sur la question. Ils comptent réunir les signatures de 20 % des électeurs toulousains pour l'organiser.
En vidéo, le reportage de Christine Ravier et Jean-Pierre Duntze
Le collectif citoyen «Ô Toulouse» a décidé de lancer une campagne de collecte de près de 20 % des inscrits sur les listes électorales, afin d’atteindre le seuil pour organiser ce référendum.
L'eau : un bien public commun
Pour les membres de ce collectif, l’eau est un bien public commun chaque jour plus précieux, compte tenu des changements climatiques et de sa raréfaction à venir.
Ils estiment qu'une régie publique garantit une gestion démocratique avec des comptes rendus publics, exempts de profits et de dividendes reversés à des actionnaires.
Plusieurs maires en soutien
L'argent peut être réinvesti, expliquent-ils, dans les équipements ou dans une redistribution solidaire avec notamment des "chèques eau" pour les démunis.
Ces citoyens sont soutenus par certains maires de l'agglo qui ont conservé une régie municipale et souhaitent pérenniser ce mode de gestion. C'est le cas notamment à Brax, Colomiers ou encore Tournefeuille.
Concert et porte-à-porte
Le collectif organise un concert ce dimanche 30 septembre quai de la Viguerie à Toulouse. Il démarre aussi une opération porte-à-porte dès samedi matin dans le quartier Saint-Cyprien pour obtenir un maximum de signatures en faveur du référendum.