Trop de demandes, trop peu de personnel à la veille sociale : les salariés du 115 étaient en grève jeudi dernier à Toulouse. Ce service, qui gère l'hébergement d'urgence, n'arrive plus à accomplir ses missions.
"Toutes les lignes de votre correspondant sont occupées" : 9 fois sur 10, c'est la réponse qui tourne en boucle lorsqu'on appelle le numéro de la veille sociale, le 115.
Les salariés du samu social étaient en grève jeudi à Toulouse. Le SIAO, le service qui gère l'hébergement d'urgence n'arrive en effet plus à faire face à ses missions en raison du manque de moyens humains.
Depuis, la préfecture a promis 4 postes pour l'hiver, comme l'an dernier. Insuffisant estiment les salariés.
Alors qu'à la préfecture, on estime que des efforts considérables ont été faits pour développer l'hébergement d'urgence : "plus de 100% d'augmentation depuis 5 ans, en hébergement d'urgence généraliste et plus 250 % en 3 ans pour l'hébergement d'urgence des demandeurs d'asile", indique Bertrand Le Roy, directeur départemental de la Cohésion sociale.
Les 4 salariés prévus en renfort au 115 arriveront début novembre, jusqu'au mois de mars. Mais cela reste insuffisant. A Toulouse, des familles avec enfants en bas âge, dont certains sont scolarisés, risquent de continuer de dormir dans la rue.
Voir le reportage de Christine Ravier et de Thierry Villeger :
Le témoignage de la déléguée syndicale CGT du samu social de Toulouse, Valérie Gratias, sur les conditions de l'hébergement d'urgence dans la ville :