Toulouse : des SDF plus en plus nombreux à bénéficier des maraudes de la Croix-Rouge

Les personnes en grande précarité et les SDF sont particulièrement vulnérables en cette période de crise sanitaire. La Croix-Rouge organise des maraudes dans Toulouse 4 nuits par semaine et tente de leur apporter un minimum d'aide.

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20h30 ce jeudi, Toulouse s'apprête à entrer dans sa sixième soirée de couvre-feu. L'équipe de la Croix-Rouge arrive à son premier point de distribution. À l'arrière de la camionnette, boissons chaudes et nourriture. De quoi aider une soixantaine de personnes.

"Je suis retraité maintenant et je n'ai pas beaucoup de retraite, c'est pour ça que je viens avec les maraudes de temps en temps", explique un homme âgé venu chercher à manger.

Victimes "colatérales" du couvre-feu


Retraités, étudiants en précarité alimentaire, travailleurs pauvres... Au cours de sa maraude de 4 heures, l'équipe apporte une attention à chacun des bénéficiaires, plus particulièrement aux sans-abri victimes colatérales des nouvelles mesures sanitaires.

"On vit surtout de la mendicité pour trois d'entre nous, explique Andy. Du coup, c'est un peu dur car c'est souvent le soir que les gens sortent et qu'on a facilement une petite pièce". "Je vois que c'est une ville qui est en train de s'éteindre, ça devient une ville fantôme, affirme un autre jeune sans domicile. C'est vrai parce qu'on ne voit plus personne à part nous les SDF".

4.500 personnes en grande précarité


Pour tous, la précarité est accrue, et même les conditions de vie, avec un sentiment d'insécurité plus fort : "ça fait peur, on se croirait en temps de guerre, témoigne un autre des bénéficiaires de la Croix-Rouge. Quand il n'y a personne, on se sent moins en sécurité. Quand tu entends un petit bruit... En plus, quand on dort dehors, on ne dort que d'un oeil et c'est pas facile".

A Toulouse, 4.500 personnes, avec parmi elles des enfants, vivraient en grande précarité d'après les associations caritatives, qui ont pu évaluer leur nombre pendant le confinement. Elles survivent dans des camps, des squats, en hôtel pour les moins démunis, ou à la rue. Depuis le confinement, leur nombre aurait augmenté de 25%. 
 
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