Alors que les tarifs des visites à domicile de médecins libéraux doivent être revalorisées, les membres de SOS Médecins ne sont pas concernés par la mesure. Une injustice qu'ils entendent dénoncer, alors qu'ils effectuent la majorité de ces visites.
Une "injustice", pour SOS Médecins : alors que le tarif des visites à domicile doivent être revus à la hausse pour les médecins libéraux, les membres de l'association ne sont pas concernés par la mesure.
Ainsi, un avenant à la convention médicale de 2016 sur la rémunération des médecins a été signé au mois de juillet dernier entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux MG France, Avenir Spé-le Bloc et la CSMF.
Celui-ci prévoit de revaloriser la visite à domicile dite longue et complexe aux patients de plus de 80 ans en affection de longue durée réalisée par le médecin traitant, à hauteur de 70 € : 60 € de consultation et 10 € de majoration de déplacement.
Zéro respect, zéro reconnaissance. Comme si les 1.300 généralistes membres du réseau SOS Médecins n’effectuaient pas de visites longues et complexes.
Un avenant qui a provoqué "sidération, colère et mobilisation" au sein de SOS Médecins.
Une mobilisation des médecins de SOS médecins
Les 1 300 médecins de ce service médical libéral d'urgence ne sont en effet pas concernés par cette mesure. Leurs visites doivent être enregistrées comme visite à domicile de médecine générale, cotée à 25 € avec une majoration de déplacement établie à 10 €.
Soit une visite à domicile pour 35 € en journée, inférieure de moitié au tarif revalorisé.
Selon le président, Dr Jean-Christophe Masseron, "cet avenant réussit un prodige : revaloriser la visite médicale à domicile, tout en excluant de cette revalorisation ceux qui l’effectuent principalement, 365 jours par an et 24 heures sur 24.".
En réponse, l'association a interpellé en début de mois le Président de la République dans une lettre, et une assemblée générale extraordinaire est prévue en septembre.
Des actions de mobilisation pourraient être décidées à cette occasion, allant jusqu’à l’arrêt complet des visites à domicile.