Alors qu'une nouvelle journée de manifestation des "gilets jaunes" est annoncée pour un troisième samedi consécutif, le syndicat Unité SGP- FO alerte ce mercredi sur "l'état de fatigue et de saturation" des policiers rappelés sur leurs jours de repos et réclame des "moyens supplémentaires".
Le syndicat Unité SGP Police d'Occitanie tire mercredi la sonnette d’alarme sur les "risques psycho-socio" menaçant les policiers "qui n’en peuvent plus, alors qu’on leur demande toujours plus de réactivité, de vigilance, de présence éprouvante et de sacrifice familial alors que la fatigue tant physique que psychologique devient insupportable".
C'est le rappel des effectifs pour assurer la sécurité lors du troisième week-end de manifestations des "gilets jaunes", annoncé pour samedi, qui constitue selon le syndicat la goutte qui fait déborder le vase.
Policiers à nouveau mobilisés ce week-end, fatigue, stress et saturation s'expriment dans ce cumul de journées d'emploi intensif, assorties de contraintes personnelles et familiales qui impactent les forces de l'ordre, lesquelles demeurent disponibles, impliquées mais essouflées.
— UNITE SGP OCCITANIE (@USGPOCCITANIE) November 28, 2018
"Les personnels de la Police Nationale sont rappelés et mobilisés souvent sur leur repos, pour le troisième week-end consécutif, accentuant de fait l’état général de fatigue et de saturation liés à ces cumuls de journées en service, assortis de contraintes qui perturbent la vie personnelle des policiers, lesquels sont en totale rupture avec l’équilibre socio-professionnel et familial indispensable à l’accomplissement des missions de Police dans un contexte optimal", écrit le SGP Police Occitanie dans un communiqué.
"En effet, ce type de mission, poursuit le syndicat, s’exerce sur une durée souvent indéterminée, (12 heures de service consécutif le week-end dernier pour certaines unités) selon une adaptation nécessaire aux mouvements initiés par les gilets jaunes, qu’il convient de suivre et sécuriser au mieux, tout en garantissant la préservation de l’ordre public".
D'où la saisie par SGP police de la Direction Centrale de la Sécurité Publique réclamant des moyens pour les Directions départementales de la sécurité publique afin d'"assurer la subsistance des effectifs engagés, les relèves et pauses hygiène et sanitaires indispensables notamment lorsque la durée des missions s’avère indéterminée".