La prison Saint-Michel de Toulouse aura prochainement un tout autre visage. Peut-être celui d’un tiers-lieu culturel et artistique, assorti de logements ou d’un hôtel… Un appel à idées a été lancé afin de revaloriser le site, plus de 150 ans après sa création.
C’est officiel : avec cet appel à idées, lancé ce 22 juillet, les pouvoirs publics accélèrent le mouvement pour repenser intégralement la prison Saint-Michel, située entre les quartiers du Busca et de l’Empalot à Toulouse. Les derniers détenus l’avaient quittée en 2009.
Une cité de la musique ?
Lieu commercial, jardins, bureaux, salle de spectacle... On peut imaginer d’ambitieux projets sur le site de la prison : 20 000 mètres carrés en plein centre-ville, et certaines parties classées Monuments historiques.
En 2020, la municipalité avait confirmé la création d’une cité de la musique de 2000 places, assortie de 110 logements et d’un hôtel.
L’auditorium pourrait en outre accueillir l’orchestre du Capitole, une idée qui avait séduit la structure. Si l’idée n’est pas abandonnée, elle est soumise à des contre-propositions.
Lieu de mémoire
L’appel à idées, à l’initiative de l’État et en partenariat avec la mairie, vise à trouver la meilleure façon d’en faire un lieu mixte et culturel tout en conservant sa dimension historique et mémorielle.
Il s’agirait en effet de recueillir “des propositions de réutilisation au moins partielle des bâtiments existants, constituant une véritable solution alternative à leur démolition”, précise notamment la direction régionale des finances publiques d’Occitanie dans son cahier des charges.
Alors que la #prison Saint-Michel a définitivement fermé ses portes en 2009, #LeCastelet se réinvente aujourd’hui en lieu de mémoire. À la fois espace mémoire et lieu de convivialité, ce nouvel équipement culturel vous ouvre ses portes jeudi ??https://t.co/qH05Zj6jbu pic.twitter.com/wkGn4zBOJM
— Mairie de Toulouse ☀️ (@Toulouse) October 26, 2020
Avec son architecture remarquable, sa rotonde à cinq branches et son passé, notamment pendant la Seconde guerre mondiale où y ont été enfermés et torturés nombre de résistants, la prison Saint-Michel nécessite une attention particulière.
Les projets sérieux peuvent être proposés via le site des cessions immobilières de l’État. Toujours estimée à 5,5 millions d’euros, la prison n’est pour le moment pas vendue.