Toulouse : un ex-étudiant de l'université du Mirail qui s'estime victime de la police attaque l'Etat en responsabilité

Un ancien étudiant de l'université du Mirail à Toulouse attaque l'Etat en responsabilité. Il avait été interpellé par la police et blessé par une grenade à main de désencerclement, en mai 2018 en marge d'une manifestation.

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Deux avocates représentant un ancien étudiant de l'université du Mirail à Toulouse ont décidé d'attaquer l'Etat en responsabilité devant le tribunal judiciaire. Guilhèm, étudiant en langues anciennes, avait été blessé lors d'une interpellation par la police en mai 2018.

"C'est inédit sur Toulouse" a expliqué maître Claire Dujardin ce lundi lors d'une conférence de presse. "Cela s'est déjà fait pour les contrôles d'identité discriminatoires. C'est la même procédure", dit l'avocate.

On considère que les policiers ont commis des fautes lourdes. Quand on interpelle un individu on peut s'attendre à ce que cela soit fait correctement sans que la personne se retrouve à l'hôpital.

Maître Claire Dujardin, avocate de Guilhèm

L'interpellation a été réalisée de manière disproportionnée avec une arme très dangereuse affirment les avocates de Guilhèm, maître Dujardin et maître Khoury. Une enquête de la police des polices ( l'IGPN ) avait conclu un an plus tard à un accident. Et le parquet avait classé l'affaire sans suite.

"Les menaces de mort, les coups de poing sur le front, la clef d'étranglement et la grenade qui m'a blessée gravement, tout n'est pas accidentel," dit Guilhèm. Ce jeune homme, aujourd'hui âgé de 27 ans, a encore des cicatrices de ses blessures, physiques et psychologiques. En mai 2018, il a passé six jours allongé à l'hôpital après avoir été touché par une grenade de désencerclement. 

Dans la nuit du 8 au 9 mai cette année là, l'université du Mirail, occupée par des étudiants en lutte contre la loi ORE, avait été évacuée par les forces de l'ordre. Un groupe d'étudiants s'était retrouvé dans le secteur de la gare Matabiau. Guilhèm avait été interpellé par un policier de la BAC (Brigade Anti Criminalité). Le policier était arrivé par derrière selon l'étudiant et il avait pratiqué ce que l'on appelle une clef d'étranglement. C'est à ce moment là que la grenade de désencerclement, que le policier avait dans la poche, a explosé et blessé le jeune homme.

"Cela a changé ma vision du monde et de ce qu'est la police," dit aujourd'hui Guilhèm. "Et j'entends bien lutter contre cette violence."

 

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