Une prise en charge globale, coordonnée et remboursée à 100 % par l'Assurance Maladie : voilà ce que propose en Occitanie un parcours de soins pour les enfants souffrants de troubles cognitifs.
On les appelle les enfants DYS : trois lettres pour désigner les troubles cognitifs spécifiques et les troubles de l'apprentissage qui en découlent. On peut souffrir de différentes sortes de troubles : dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dyscalculie ou dysphasie. Certains enfants présentent même plusieurs DYS. Et surtout, ces troubles peuvent perdurer à l'âge adulte, s'ils ne sont pas diagnostiqués et/ou pris en charge.
Aucune étude n'a livré de chiffres précis en la matière, mais il semble que 6 à 8 % des enfants en France soient concernés par ces troubles, à des degrés très divers.
Un parcours de santé coordonné
Ce qui est certain, c'est qu'une prise en charge spécifique est aujourd'hui préconisée. Et pour éviter aux familles d'errer de spécialiste en spécialiste, en attendant un diagnostic et une proposition de soins adaptés, l'association Occitadys a imaginé un "Parcours de santé Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA)". Les professionnels médicaux qui y travaillent partent du constat suivant : "l’offre de soins est insuffisante et peu structurée avec pour conséquence des difficultés d’orientation, des retards importants dans l’accès aux soins et des ruptures fréquentes dans les parcours de santé".
Et de rappeler que "seuls les bilans et rééducations orthophoniques et orthoptiques sont pris en charge".
21 millions d'euros pour 10 000 enfants
Occitadys soutient donc un parcours coordonné, qui est actuellement en expérimentation (pour une durée de trois ans) dans cinq départements d'Occitanie (ex-MidiPyrénées) : le Gers, le Lot, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et la Haute-Garonne. Avec, à moyen terme, une généralisation sur le territoire français. La prise en charge d'enfants de 6 à 15 ans devient globale, elle est surtout prise en charge à 100 % par l'Assurance Maladie.
21 millions d'euros sont débloqués pour la prise en charge de 10 000 enfants en Occitanie.