Une vaste opération de contrôle des stationnements sur les places réservées aux personnes handicapées a été mené ce mercredi matin dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse. Pour rappeler une fois de plus les bonnes pratiques aux automobilistes.
A Toulouse, le contrôle des stationnements réservés aux personnes handicapées est régulier voire quotidien, pour les agents de la police municipale. Mais une fois par an, il est aussi médiatisé. Une vaste opération menée avec la police nationale et la Préfecture pour sensibiliser les automobilistes.
Rappeler les bonnes pratiques, une nécessité
"Ces contrôles renforcés ont pour but de rappeler les bonnes pratiques" explique Frédéric Rose, le directeur de cabinet du Préfet de Haute-Garonne, "on veut aussi rappeler que pour les personnes handicapées, ce n'est pas du confort. Ces places sont localisées dans des endroits précis, pour répondre à des besoins précis. Or, ces places, certains les utilisent en disant qu'ils n'en ont que pour deux minutes et ils en privent ceux qui en ont réellement besoin".Odile Maurin, présidente de l'association Handisocial, va dans le même sens : "il y a encore beaucoup de gens qui croient que 2 minutes, c'est rien. Mais pour une personne handicapée, ça veut dire s'éloigner, trouver une place ailleurs, suffisamment grande pour pouvoir sortir son fauteuil, perdre beaucoup de temps. A la longue, c'est très dissuasif, on n'ose parfois plus sortir de chez soi".
Des amendes dissuasives
- Se garer sur une place handicapée sans carte de stationnement coûte 135 euros.
- Utiliser la carte de quelqu'un d'autre pour le faire coûte 1 500 euros.
- Utiliser une fausse carte peut vous entraîner au tribunal correctionnel. Peine encourue ? Jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
2% du stationnement urbain
Les places de stationnement doivent représenter 2% des stationnements disponibles dans toutes les villes de France. Les mairies peuvent décider de l'augmenter. Odile Maurin aimerait que ce soit le cas à Toulouse. En attendant, elle participe aux opérations de sensibilisation aux côtés des policiers. Ils ont dressé l'an dernier 2 541 procès-verbaux pour des infractions au stationnement et verbalisent 4 à 5 fausses cartes par an. Voir ici le reportage de Julie Valin et Sarah Karama :