Toulouse : Volkswagen ne serait pas le seul à avoir eu recours au trucage de tests d'émission de gaz polluants

Un professeur de la prestigieuse Toulouse School of Economics révèle que Volkswagen ne serait pas le seul constructeur automobile à avoir recours au trucage des résulats des tests d'émission de gaz polluants. La faute à de trop grandes restrictions qui pèseraient sur les géants du secteur. 

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À la suite de la révélation de l’affaire Volkswagen (dieselgate) où le constructeur avait équipé ses véhicules d'un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement les tests, et de réduire en conséquence les émissions réelles d'oxyde d'azote (NOx) dégagées, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal a commandé une campagne de contrôles des émissions de polluants sur 86 véhicules.

Les résultats issus de ces essais laissent planer le doute sur des possibles trucages, notamment les constructeurs français Renault et italien Fiat.

Selon Mathias Reynaert, professeur à TSE, c'est sûr, le trucage de tests ne se limite en effet pas à l’entreprise allemande ou aux émissions de particules fines. Le jeune professeur a montré qu'il existait "des signes inquiétants de manipulations des tests de consommation dans toute l'industrie". 

Les chercheurs ont pu mesurer la réelle consommation des véhicules sur route et l'ont comparée aux consommations annoncées par les constructeurs. Comme l'explique Mathias Reynaert :

"On observe que les émissions de CO² sont en réalité bien plus élevées que lors des tests. En 2004 cette différence entre consommation annoncée et relevée était de 10%. Cet écart s'est creusé et est depuis 5 ans à plus de 40%."


Les données ne mettent pas seulement en cause Volkswagen ou Renault mais bien l'ensemble des constructeurs automobiles présents dans les données.

Selon Mathias Reynaert, cet accroissement est directement lié à la pression que les normes européennes, toujours plus restrictives, exercent sur les constructeurs. Mathias Reynaert pense que la solution est entre les mains des législateurs : "Pour mettre fin à ces pratiques, il faut que les autorités mettent en place des contrôles plus réalistes de la consommation, possiblement réalisés par un tiers."

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