INFO FRANCE 3 - Dans une lettre adressée aux élèves de Sciences Po Toulouse, le directeur Olivier Brossard annonce avoir effectué un signalement au Procureur de la République et avoir ouvert une enquête interne suite à un week-end d'intégration qui s'est déroulé en septembre.
"J'ai malheureusement été informé de faits inacceptables qui se seraient produits au cours du week-end d'intégration". C'est par ces mots qu'Olivier Brossard, directeur de Sciences Po Toulouse commence sa lettre destinée aux étudiants en date du 11 octobre.
Dans le troisième paragraphe, il précise la nature de ces faits : "violence, harcèlement, propos sexiste ou discriminatoires".
Le directeur continue en soulignant en gras que "tout acte sexuel (attouchements, caresses, pénétration...) commis avec violence, contrainte, menace ou surprise est INTERDIT et SANCTIONNE pénalement".
Enfin, il évoque la LGBTphobie comme "circonstance aggravante".
Olivier Brossard que nous avons contacté précise que ce rappel des lois "est à visée pédagogique" et ne concerne pas dans sa totalité le week-end d'intégration qui a eu lieu du 27 au 29 septembre. Sur les faits en question, il indique qu'il s'agit "de propos discriminatoires et d'actes potentiellement sexistes" mais reste très prudent tant que les procédures sont en cours.
Selon une communication diffusée sur les réseaux sociaux de MeltingPo, qui promeut la diversité au sein de Sciences Po, "une étudiante a été victime d'injures à caractère raciste". "L'agression a eu lieu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 septembre. Cette étudiante a été filmée a son insu par un étudiant également présent, vidéo qui sera diffusée par la suite sur un groupe Snapchat, légendée des termes : "Depuis quand elles dansent avec nous les nègres #racistroom #blacklist" précise le coommuniqué. MeltingPo indique condamner "avec fermeté cet acte" et attendre de la part de Sciences Po "des sanctions disciplinaires à la hauteur de la violence de cet acte".
Deux enquêtes sont actuellement en cours, judiciaire et interne.
Le Procureur de la République a été saisi ainsi que le président de la section disciplinaire de Sciences Po.