Depuis le mois de février 2024, une habitante d'Aucamville (Haute-Garonne) ne peut plus accéder à son logement. Son neveu, qu'elle a accueilli chez elle, a changé les serrures. La victime a porté plainte.
Depuis la mi-février, Julie* est... sans domicile fixe. Elle a été mise à la porte, par son propre neveu. Un homme de 56 ans qu'elle logeait chez elle, depuis deux ans.
Tout commence en 2022. Le mari de Julie décède. Elle se retrouve seule dans sa maison. Son neveu est confronté à des difficultés financières. Julie lui propose alors de venir s'installer chez elle, gratuitement. Le temps qu'il se refasse une santé.
La situation se dégrade en janvier 2024, quand Julie décide de vendre sa maison. Ce qui implique que son neveu doive se trouver un autre logement. Dans un premier temps, elle lui propose d'ailleurs de racheter le bien. L'affaire ne se fait pas.
Serrures changées
En février, Julie passe quelques jours chez sa maman, mais à son retour, c'est la douche froide. Les serrures de sa maison ont été changées par son neveu, qui squatte désormais ce logement avec sa nouvelle compagne. Elle ne peut plus rentrer chez elle. Un traumatisme pour cette femme qui est privée de ses pièces d'identité, de ses affaires personnelles, mais aussi de son chéquier...
Elle s'adjoint les services d'un avocat et va porter plainte pour "violation de domicile", "vol", "usurpation d'identité" et "violation de correspondance".
"Trahie par sa propre famille"
Car selon l'avocat de Julie, le neveu aurait aussi utilisé un chèque frauduleusement, en s'appuyant sur les papiers d'identité de sa tante. "Ma cliente se trouve dans une situation très compliquée", explique Maître Joris Morer. "Elle est trahie par sa propre famille. Mise dehors, sans affaires. Sans papiers d'identité. Aujourd'hui, c'est sa maman qui l'héberge en banlieue toulousaine. C'est abominable" déplore l'avocat."Et dire qu'elle a tendu la main à son neveu", conclut Maître Morer.
Le neveu déjà condamné par la justice
Aujourd'hui, il n'y a plus de dialogue possible entre Julie et son neveu. Un homme qui a déjà été condamné par la justice en 2012 : une affaire d'escroquerie à la voiture d'occasion, qui lui a valu une peine de deux ans d'emprisonnement et une interdiction de gérer une entreprise de cinq ans.
Bientôt, il sera de nouveau confronté à la justice. Car l'avocat de Julie a lancé une "procédure à jour fixe". Une assignation d'urgence devant le tribunal judiciaire de Toulouse. L'audience est prévue le 27 mai 2024. Julie - que nous n'avons pas pu contacter - espère qu'après, elle retrouvera enfin son domicile.
*Le prénom a été changé