Comprendre comment chacun de nous peut participer à la recherche sur les liens entre santé et nutrition : c'est le programme de la conférence "La recherche s'intéresse à mon assiette", qui a lieu ce mercredi 20 septembre 2023. L'occasion de mieux comprendre les enjeux de la science participative.
On répète assez souvent que pour rester en bonne santé, il faut avoir une alimentation équilibrée, pratiquer une activité physique et réduire sa consommation d'alcool. Mais lorsque l'on sait que 63% des Français mangent trop de charcuterie, et qu'ils sont 79% à consommer trop de sel, il est peut-être bon de continuer à rappeler le lien essentiel entre la santé et la nutrition.
Ce mercredi 20 septembre 2023, s'est tenue la conférence "La recherche s'intéresse à mon assiette", organisée par Le Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (CRCT) et le Dr Marc Poirot, Directeur de recherche à l’Inserm, en partenariat avec le Réseau Nutrition Activité physique Cancer Recherche (Réseau NACRe) et la Fondation Toulouse Cancer Santé.
Une recherche participative
L'idée : permettre au grand public et aux curieux de mieux comprendre le fonctionnement de la recherche en lien avec la santé. L'occasion notamment d'évoquer la science participative. "On veut montrer qu'avec la force du grand public, on peut faire avancer la recherche, explique Bernard Srour, chercheur en épidémiologie nutritionnelle, présent à la conférence. On peut les inclure dans nos études, nos réflexions et construire la recherche avec eux".
Notamment grâce à NutriNet-Santé. Cette étude de cohorte, lancée en 2009, rassemble à ce jour 170 000 participants, qui renseignent des données sur leur alimentation, leur état de santé... "Le but est d'enrichir nos connaissances en faisant des liens avec leurs habitudes et leurs éventuelles pathologies." Des travaux qui portent leurs fruits, puisqu’ils ont permis la création du nutri-score, "véritable outil de santé publique", selon Bernard Srour. Des recherches participatives qui sont entièrement soutenues par des financements publics. Il est d'ailleurs toujours possible de s'inscrire pour participer à NutriNet-Santé.
"Les aliments cancérigènes n'existent pas"
"En France, un nouveau cas de cancer sur cinq est lié à la nutrition", affirme Bernard Srour. Mais attention, "les aliments cancérigènes ou les aliments miracles n'existent pas. Ce sont les habitudes globales qui renforcent le risque de cancer", rappelle le chercheur. Il conseille néanmoins de privilégier une alimentation riche en céréales complètes, en fruits et légumes, en évitant la viande rouge et la charcuterie.
La conférence "La recherche s'intéresse à mon assiette" a eu lieu ce mercredi 20 septembre, à la Toulouse School of Economics.
