Les Ukrainiens de Toulouse et de la région se mobilisent : dans quelques jours, un camion chargé de matériel médical, don de l’Hôpital Rangueil, rejoindra Kiev, capitale de l’Ukraine.
En arpentant les couloirs de cet étage de l’hôpital de Rangueil, on tombe sur une ruche en suractivité. Une dizaine de bénévoles, guidés par des techniciens de l’hôpital, se charge de récupérer du matériel désormais inutilisé. Des meubles de chambres, des tables de chevets, des pieds à perfusion, des négatoscopes destinés à analyser les radios… Mais surtout des lits médicalisés, une quarantaine au total, qui rejoindront bientôt des hôpitaux ukrainiens en manque cruel de matériel depuis l’intensification des combats dans certaines parties du pays.
A l’origine de cette opération de solidarité, l’Hôpital de Rangueil, qui a mis ce stock précieux à disposition de l’association AIMA (Allons Imaginer un Monde d’Amitiés), basée dans les Pyrénées Atlantiques. Depuis 2002, AIMA cherche à récupérer du matériel dans tous les hôpitaux de France pour les redistribuer dans des pays qui en ont besoin. Sa présidente, Sigrid DUMAZ, s’est donc rapprochée d’une autre association, Aide Médicale et Caritative France-Ukraine, pour lui proposer de bénéficier de ce matériel. Le trait d’union était fait.
Le matériel arrivera dans quelques jours à Kiev. Sur place, une ONG se chargera de répartir ces dons dans les hôpitaux ukrainiens proches des zones de conflits.
« Une action essentielle », selon Svitlana LYSENKO, du Collectif Euromaidan Toulouse.
Elle est venue prêter main forte ce matin pour préparer ce chargement… « Je suis en contact tous les jours avec ma famille qui vit à Kiev. C’est à 500 kilomètres des zones de combat, mais ma mère est inquiète de savoir si cette guerre va bientôt s’arrêter… . Et mon neveu, à Kiev également, fait régulièrement des exercices de premiers secours en cas de bombardements dans son école… »
Dans un rapport publié ces jours-ci, l’ONU estime que depuis un an, le conflit ukrainien a fait près de 6000 morts, et plus de 15 000 blessés.
Vidéo : le reportage d'Eric Coorevits et Virginie Beaulieu