Lors d'une conférence hébergée par la CGT sur les prisonniers politiques sahraouis et organisée à la Bourse du Travail de Toulouse (Haute-Garonne), le conseiller municipal de la mairie du Capitole Samir Hajije aurait violemment été agressé. C'est ce que rapporte le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, et ce que condamnent plusieurs élus de la ville.
L'élu municipal de Toulouse (Haute-Garonne) Samir Hajije, aurait violemment été tabassé lors d'une conférence hébergée par la CGT, sur les prisonniers politiques sahraouis, qui s'est déroulée à la Bourse du travail vendredi 22 novembre. Jean-Luc Moudenc l'assure dans un post publié sur le réseau X tard hier soir.
Profondément choqué !
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) November 22, 2024
Mon collègue élu Samir Hajije s’est fait violemment tabasser, ce soir, à la Bourse du Travail.
Alors qu’il souhaitait assister à une conférence hébergée par la CGT, il s’en est vu interdit l’accès avant d’être violement agressé.
Je condamne fermement ces…
Des violences "mettant en danger la vie d’un élu de la République" selon le maire
"Mon collègue élu Samir Hajije s’est fait violemment tabasser, ce soir, à la Bourse du Travail (...) Je condamne fermement ces actes de violence mettant en danger la vie d’un élu de la République et de mon équipe municipale. Pris en charge par les pompiers, je lui apporte tout mon soutien et lui souhaite un prompt rétablissement" développe Jean-Luc Moudenc dans sa publication.
Il indique également que Samir Hajije a été pris en charge par les secours, "une ambulance privée" nous précise le SDIS 31. La victime va porter plainte dans l'après-midi.
Ce matin, l'édile a largement été repris par plusieurs élus de Toulouse, toujours sur X. "Agresser physiquement un élu qui œuvre pour la cité est inadmissible. Cet acte de lâcheté doit être sévèrement puni" s'insurge la députée Corinne Vignon, du groupe Ensemble pour la République.
Une élue, agressée en mai 2023, s'indigne
En mai 2023, l'élue municipale Nicole Yardeni a violemment été agressée à la Bourse du Travail. Après une prise de parole lors d'une conférence-débat "Liberté pour la Palestine", elle avait subi insultes, menaces et une blessure au bras après des violences. Elle aussi se manifeste sur X aujourd'hui : "la CGT 31 n’autorise que ceux qui pensent « bien » selon ses diktats" lâche-t-elle.
A La Bourse du Travail, la CGT31 n’autorise que ceux qui pensent « bien » selon ses diktats évidemment et ceux de tout ce que la gauche radicale draine d’affidés pétris de ressentiments. Soutien Samir Hadjije. https://t.co/jmtl1M8gcP
— nicole yardeni (@NicoleYardeni) November 22, 2024
Pour la CGT, il n'y a eu aucune violence
Un militant, présent hier soir, a publié des photos de la conférence sur le réseau X avant la prétendue agression. Il affirme que "du monde est présent" à cette soirée. Selon l'affiche de cette conférence, la situation "de nos ami-es sahraoui-es, la situation dans les territoires occupés par le Maroc et les camps de réfugié-es sahraoui-es dans le désert algérien" ont notamment été abordés.
⚠️ Des colons marocains sont venus perturber cette rencontre.
— Omar Nabati 🌱 🇵🇸🇩🇿🇻🇳 (@ana_nabati) November 22, 2024
Les mêmes méthodes que les sionistes lors des rencontres de soutien au peuple Palestinien 😡 https://t.co/XNNbl65iX3
Mais pour la CGT, la version est toute autre. Selon Cédric Caubère, secrétaire général du syndicat en Haute-Garonne, Samir Hajije est entré avec un groupe de personnes "qui n'était pas forcément en accord avec les personnes qui étaient à la tribune, sans qu'il n'y ait aucune raison de s'opposer à ce principe". Après avoir "perçu des troubles car ce groupe appelait du monde à l'extérieur", le service d'ordre de la CGT leur a demandé "de ne pas rerentrer".
Nous nous inscrivons en faux avec ce qui est décrit et monté en épingle depuis hier soir. Ce n'est pas absolument pas ce qu'il s'est passé.
Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonneà France 3 Occitanie
"On n'a pas le droit de semer le trouble dans une réunion publique, encore moins d'alléguer que l'on a été violenté, surtout quand ce n'est pas vrai" poursuit le syndicaliste. Il précise également qu'habituellement, "les gens viennent en toute sécurité ici". Selon lui, "les deux seules fois où il y a eu des troubles et des provocations, cela concerne des élus de la majorité municipale".
La CGT 31 doit être auditionnée comme témoin par les services de police dans l'après-midi.