INSOLITE. Un troupeau de chèvres jugé "nuisibles" échappe à l'abattage, le tribunal suspend l'arrêté de mise à mort de la mairie

La municipalité de Melles en Haute-Garonne a autorisé les chasseurs à abattre un troupeau d'une centaine de chèvres, qui aurait causé des dégâts aux alentours du village. L'association One Voice a attaqué cet arrêté en référé. Et le tribunal administratif de Toulouse vient de lui donner raison.

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Il n'y aura pas d'abattage des chèvres, soupçonnées d'avoir causé des dégâts aux alentours de Melles en Haute-Garonne. Le tribunal administratif de Toulouse a suspendu l'arrêté autorisant la mise à mort, donnant raison à One Voice.

Sauvées par la justice

C'est une histoire singulière, qui a été jugée le 28 novembre par le tribunal administratif de Toulouse. L'association écologiste One Voice a attaqué la mairie de Melles, un village des Pyrénées, en Haute-Garonne, qui avait autorisé la mise à mort par les chasseurs d'un troupeau de chèvres.

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Ce troupeau, une centaine de bêtes, soi-disant errantes, auraient causé des dégâts sur des véhicules aux abords du village. Le maire avait donc pris un arrêté pour les tuer. Mais le tribunal a jugé que ces dégradations ne pouvaient être imputées aux caprins estimant que "cette mise à mort n'était ni nécessaire, ni adaptée, ni proportionnée". Les chèvres sont donc sauvées.

4 chèvres déjà mises à mort

One Voice, l'association écologiste qui avait porté l'affaire devant la justice se dit soulagée "C'est une grande victoire pour tous ces animaux qui ne tomberont pas sous les balles", affirme-t-elle dans un communiqué. "Et un message très clair envoyé aux maires : tuer des animaux ne constitue pas une solution, il est grand temps d’apprendre à cohabiter avec les autres êtres vivants !"

D'autant que cette affaire n'est pas la première. Dans les Alpes-Maritimes, une autre municipalité avait autorisé la mise à mort de 4 chèvres il a quelques semaines. Elles avaient eu la mauvaise idée de faire tomber quelques cailloux sur des terrains de tennis.

La loi autorise un maire à prendre des mesures pour remédier à la présence d’animaux "féroces et malfaisants". Encore faut-il considérer que des chèvres en font réellement partie.

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