Carole Delga, s'est (une nouvelle fois) prononcée contre la plateforme Parcoursup. La Présidente de la région Occitanie fustige ce qu'elle appelle "un outil complexe, source d’angoisse, d’insécurité pour les jeunes et qui reproduit les inégalités."
Carole Delga n'aime pas Parcoursup. Elle l'a encore fait savoir récemment dans un tweet adressé au ministre de l'Education Nationale.
Depuis la fin de la phase principale de Parcoursup, qui s'est achevée le 9 juillet 2023, plus de 77.000 candidats restent en attente d'une proposition d'affectation dans l'enseignement supérieur pour la rentrée prochaine.
Un outil complexe, source d'angoisse, d'insécurité
Dans un communiqué, Carole Delga décrit Parcoursup comme ''un outil complexe, source d’angoisse, d’insécurité pour les jeunes et qui reproduit les inégalités." La Présidente de la région regrette que "l’origine, le milieu social ou le genre dictent encore trop souvent la réussite scolaire des élèves et leur entrée dans les études supérieures".
L'élue socialiste appelle à "changer la donne urgemment et garantir à tous les jeunes l’accès à un service public d’orientation sur mesure et proche de chez eux".
En septembre 2022, Carole Delga avait déjà interpellé le ministre de l'éducation sur le même sujet. Estimant que Parcoursup était un "algorithme qui casse des vocations et favorise le déterminisme social". Pap Ndiaye avait balayé les propos de l'élue socialiste : "Il faut se souvenir de ce qui existait auparavant avec une course éperdue vers les portes des universités, quand ce n'était pas des tirages au sort pour certaines filières", avait-il rappelé.
Des maisons de l'orientation mobiles
À la place de la plateforme de vœux d'affectation des futurs étudiants, Carole Delga veut mettre en place des Maisons de l’Orientation Mobiles, déjà lancées à la rentrée 2022 par la Région Occitanie et qui sillonnent les territoires à la rencontre des élèves.
Autre levier avancé, le dispositif "Et pourquoi pas ?". "Nous agissons directement dans les établissements scolaires pour casser les freins à l’orientation, notamment l’autocensure. Je pense aussi aux Salons ID Métiers, généralisés durant l’année 2023-2024, pour parler concrètement des métiers et de leurs réalités aux collégiens et aux lycéens."
Gommer les inégalités
Une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP) parue le 12 juillet 2023, révèle que les filles ou les élèves de milieu modeste qui se sous-estiment font des choix d'orientation moins ambitieux sur Parcoursup. Pour gommer ces inégalités, l'IPP avance deux solutions à ajouter à la plateforme : "permettre aux élèves de mieux situer leur niveau" et "fournir aux candidats une idée du profil des élèves admis les années précédentes".