Les températures exceptionnellement chaudes de ce mois de mai ont déjà des conséquences sur l'agriculture. La sécheresse bien sûr, mais pas seulement. Dans le Tarn-et-Garonne, les producteurs de fraises voient leur fruits murir beaucoup trop vite et n'arrivent pas suivre la cadences. Explications.
"Depuis 1991 je produis de la fraise mais je n'avais jamais vu ça auparavant", se désole Maurice Andral, agriculteurs dans le Tarn-et-Garonne
Ce paysan cultive 3,5 hecatres de fraises sous serre à Castelsarrasin. Des fruits qui, boostées par la météo estivale de ce mois de mai, murissent plus vite qu'à l'accoutumée.
"Le gros problème c'est que mes fraises rougissent toutes en même temps. Normalement elles murissent les unes après les autres sur un plus longue période", précise l'agriculteur.
Pour Maurice Andral, impossible de récolter toute sa production en seulement quelques jours. Conséquence : il est contraint de laisser pourrir une partie de sa récolte.
10 jours d'avance
" Regardez ces sibilla, elles ont plus de 10 jours d'avance", explique le producteurs en pointant une grappe de fraises.
Les autres producteurs de la région sont bien sûr dans la même situation. Résultat : La fraise est abondante. Trop abondante. Et les tarifs s'effondrent.
"On casse les prix pour écouler un maximum de stock. 2 euros la barquette en direct. 3,60 euros en grande distribution", se désole Maurice Andral.
L'agriculteur est d'autant plus inquiet que la saison des prunes, qu'il produit aussi, avait été très mauvaise à cause du gel.
" On pensait se rattraper sur la fraise. C'est raté. Une fois encore il nous faut encaisser", conclut-il.