Les opposants à Val Tolosa avaient saisi le tribunal administratif de Toulouse en référé après un nouvel arrêté du préfet permettant la relance des travaux. L'arrêté de la préfecture est suspendu.
C'était une décision attendue par tous. Le tribunal administratif de Toulouse a donné raison, ce vendredi, aux opposants du projet de centre commercial de Val Tolosa. Il suspend le nouvel arrêté du préfet, publié après la décision de la cour administrative de Bordeaux d'annuler le précédent. Les opposants avaient déposé une demande de référé.
Devant le juge, l'avocate des opposantes a accusé la préfecture de "violation directe de la loi", défendant aussi le risque de ce projet pour les 47 espèces protégées présentes sur le site. Argument face auquel la mairie de Plaisance-du-Touche a défendu la "création de 1 600 emplois".
Les opposants bloquaient le chantier
Bloquant les accès au chantier de Val Tolosa depuis lundi, les opposants étaient informés minute par minute du déroulement de l'audience. Dans le même temps, l'ambiance est conviviale. Des voitures klaxonnent pour manifester leur soutien. Elisa, habitante des environs, s'était arrêtée jeudi pour discuter avec les opposants. Ce vendredi midi, elle a apporté des sandwiches jambon-beurre aux opposants. "C'est ma petite contribution, sourit-elle. Derrière, dans les villages, il y a un gros soutien. Il est juste silencieux..."
Val Tolosa est un projet de plus de dix ans. Le promoteur Unibail-Rodamco veut y construire un centre commercial géant avec à l'intérieur un grand magasin et près de 150 enseignes. Sur le site Internet où il vante son projet, le promoteur annonce une surface de vente de 60 000 m². Il avait l'ambition de commencer les travaux dès cet été.
Les opposants prévoient malgré la décision de justice de passer une nouvelle nuit sur le site. Ils demandent à ce que tout le matériel présent sur le site, les engins et le matériel de chantier, soit retiré. Ils veulent aussi, au-delà de la suspension de l'arrêté, son annulation.
Le reportage de Robin Loreau, Martin Valanton, Léo Lemberton, et Olivier Denoun