VIDEO - Un commerçant de Toulouse accuse de corruption un élu municipal

Un commerçant toulousain affirme avoir fait l'objet d'un trafic d'influence de la part de l'élu en charge des fêtes et manifestations de la ville de Toulouse. 

C'est une vidéo choc. Le patron d'un bar toulousain affirme, sur les réseaux sociaux, qu'un élu municipal lui a demandé de l'argent liquide dans le cadre de l'organisation d'un événement.

"C'est le Benalla de Toulouse"

Julien Roumagnac ne prononce pas le mot "corruption" ou "chantage". Il ne précise pas non plus un éventuel montant.

Mais il évoque clairement un trafic d'influence et des pressions. Le commerçant donne également l'identité de l'élu visé.
Contacté par France 3 Occitanie, Julien Roumagnac précise que "les éléments (de l'affaire) sont entre les mains de (son) conseil". Le commerçant toulousain a donc pris un avocat et des suites judiciaires sont possibles. 

Il déclare également qu'il "communiquera à l'ensemble de la presse en temps voulu". Une communication qui portera sur des "éléments avérés et vérifiés" et insiste sur un point : "notre but n'est pas d'accuser... mais de rétablir un peu de justice et de moralité".

Dénoncer les abus

Sur les raisons du "grand déballage", Julien Roumagnac affirme que "la vidéo qui fait tant parler est un réel ras-le-bol". C'est un moyen pour "dénoncer les abus, mettre en exergue les pressions".

Ce n'est pas la première fois que l'ancien joueur de rugby épingle la mairie de Toulouse sur les réseaux sociaux. Il est l'un des instigateurs de la page Facebook "Nous sommes Toulouse". Une page décrite comme étant "faite pour les Toulousains fassent entendre leur voix, dénoncent et proposent des idées pour un changement productif".

Un mot d'ordre résume l'esprit de l'initiative à laquelle participe activement Julien Roumagnac  : "les municipales arrivent à grand pas, c'est le moment de s'exprimer".

L'élu ne souhaite pas s'exprimer puis se ravise

Contacté par France 3 Occitanie l'élu "ciblé" publiquement par le commerçant toulousain n'a pas souhaité s'exprimer dans un premier temps. Finalement, il déclare : "il n'existe aucune preuve que j'ai demandé de l'argent liquide". Frédéric Brasilés précise qu'il a porté plainte en diffamation. 

En toute hypothèse, l'affaire est sérieuse. Si les propos du commerçant toulousain ne sont pas fondés, il s'agit d'une dénonciation calomnieuse. Elle tombe fatalement sous le coup de la loi pénale. Dans un contexte d'agression et d'hostilité envers les élus locaux, une accusation diffamatoire alourdirait encore plus un climat déjà délétère.

De même, si des faits de corruption active et de trafic d'influence sont avérés alors il s'agit d'un lourd dossier pour la majorité sortante.

Dans les deux cas, seule la justice peut faire la lumière. Le parquet peut parfaitement se saisir de l'affaire. A suivre.  
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