Un ATR de la Royal Air Maroc effleure à de multiples reprises la piste d'atterrissage, avant de redécoller. Dimanche 5 novembre, à l'aéroport de Valence (Espagne), certains ont assisté à ce phénomène impressionnant qu'est la remise de gaz. Une manœuvre, en réalité, anticipée par les pilotes comme l'explique le constructeur toulousain.
Un avion sur le point d'atterrir qui, après quelques rebonds sur la piste, redécolle aussitôt. L'image est impressionnante, l'avion effleure le sol avant de remettre les gaz. Cette vidéo, qui circule sur les réseaux sociaux, montre un ATR de Royal Air Maroc, sur la piste d'atterrissage de l'aéroport de Valence, dimanche 5 novembre. Que s'est-il passé ?
Une manœuvre anticipée
À cause du vent trop puissant, causé par le passage de la tempête Domingos, l'ATR n'a pas pu atterrir, comme prévu, à Valence. Il est tout de suite reparti pour rejoindre l'aéroport d'Alicante, où il a pu effectuer son atterrissage. Cette remise de gaz, qui peut paraître étonnante pour les passagers, est en réalité une procédure normale et récurrente. "On fait en sorte que le pilote puisse remettre les gaz à tout moment, explique l'entreprise ATR, dont le siège est à Blagnac. On encourage même les appareils à le faire, car c'est souvent plus sûr."
🇲🇦 Tempête Domingos
— air plus news (@airplusnews) November 6, 2023
▫️Un ATR 72-600 de Royal Air Maroc Express a effectué hier une remise de gaz impressionnante à l’aéroport de Valence.
L'avion s’est ensuite dérouté vers Alicante.
📹 escribano pic.twitter.com/F1wb7noxsL
"Maximiser les chances de réussite de l'atterrissage"
"En voyant une telle manœuvre en vidéo, les gens peuvent se dire que le pilote est mauvais, mais en réalité, c'est tout le contraire, assure l'entreprise. On essaye de garder tous les paramètres de vols dans une fenêtre précise pour maximiser les chances de réussite de l'atterrissage." Ces fenêtres ont été pensées comme des marges de sécurité. Ne pas en sortir, c'est réduire les risques au maximum. Remettre les gaz, c'est impressionnant à voir et à vivre, mais c'est en fait une des manœuvres les plus sécures pour un avion.
L'entreprise ATR (abréviation d'Avions de transport régional2, en italien Aerei da Trasporto Regionale) est un groupement d'intérêt économique (GIE) franco-italien fondé en 1982 spécialisé dans la construction aéronautique d'appareils à hélices. Ses deux actionnaires sont l'européen Airbus (ex-Airbus Group, ex-EADS, ex-Aerospatiale) et l'italien Leonardo SPA (ex-Alenia Aermacchi, ex-Aeritalia) chacun ayant 50 % des parts du GIE.