Nouvelle manifestation, samedi 2 avril, des opposants au projet d'implantation d'une unité de traitement et de valorisation des déchets, à Bordères-sur-L'Echez, dans les Hautes-Pyrénées, dimensionnée pour traiter 70 000 tonnes de déchets du département chaque année.
C'est un dossier qui commencer à peser dans le département des Hautes-Pyrénées. Et qui continue à mobiliser.
Une centaine d'opposants au projet de l'UTV 65, l'unité de traitement et de valorisation des déchets, manifeste à nouveau, samedi 2 avril, à Bordères-sur-L'Echez.
Alors que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, avait émis un avis négatif, alors que le tribunal administratif de Pau a interdit l'exploitation de cette usine de méthanisation pas encore construite (mais le permis de construire a été accordé), le SMTD (le syndicat mixte des traitements et des déchets) a fait appel de cette décision.
C'est donc la cour d'appel de Bordeaux qui devra trancher sur le sort de l'UTV 65.
Les UTMB (usines de traitement mécano-biologique) existent depuis une dizaine d'années en Europe. Elles sont censées être capables de trier les ordures et de produire un compost revendu aux agriculteurs. Plusieurs projets d'implantation de ce type d'usine ont cours partout en France.
Mais c'est aussi une innovation très contestée, notamment par les écologistes qui la jugent coûteuse sans pour autant régler tous les problèmes d'élimination des déchets.
Nombreux dans la région tarbaise, les opposants au projet citent volontiers l'exemple de la ville d'Angers, dans le Maine-et-Loire, pour qui la création d'une UTMB aurait provoqué un surcoût de 21 millions d'euros.
Voir ici le reportage de Stéphane Compan et Marc raturat, de France 3 Midi-Pyrénées :