L'archevêque de Lourdes a appelé dimanche la France à "ouvrir plus grand ses portes" aux chrétiens irakiens ou syriens chassés par les jihadistes de l'Etat islamique (EI), à l'ouverture du premier pèlerinage des chrétiens d'Orient accueillis en Midi-Pyrénées.
Le premier pèlerinage des chrétiens d’Orient accueillis en Midi-Pyrénées s'est tenu à Lourdes ce dimanche. L'occasion pour l'archevêque de Lourdes d'appeler à "ouvrir plus grand ses portes" aux chrétiens irakiens ou syriens chassés par les jihadistes de l'Etat islamique (EI).
Mgr Nicolas Brouwet s'exprimait sur le parvis de l'église du Sacré-Coeur de Lourdes, après avoir célébré une messe pour une cinquantaine de réfugiés irakiens - adultes et enfants - le plus souvent partis de la ville de Qaraqosh, tombée en août aux mains des jihadistes de l'EI.
a souhaité Mgr Brouwet."Quand je vois l'élan de générosité ici, la belle collaboration avec les municipalités et les services de l'Etat, je me dis que quand on veut, on peut ouvrir nos portes. Mais il faut en accueillir plus!",
L'archevêque a également fait valoir qu'un grand nombre de réfugiés syriens étaient accueillis au Liban ou encore en Turquie. Mais "nous on les accueille au compte-gouttes, on pourrait faire mieux", a-t-il insisté.
"Merci la République française", répétait de son côté un ancien inspecteur de police irakien de 38 ans, Oday Alkateb, l'un des réfugiés irakiens accueillis en septembre à l'aéroport de Paris par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il vit depuis à Lourdes avec sa mère, sa femme et son jeune fils.
L'association Echo (Entraide aux chrétiens d'orient) s'efforce actuellement de faire venir d'autres familles irakiennes en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées.
Depuis des mois, des familles françaises se préparent en effet à accueillir des familles de chrétiens d'Irak, mais les visas sollicités se font attendre et certains ont été refusés sans explication, selon Echo.
La France a officiellement accordé 1.500 visas d'asile à des chrétiens d'Orient depuis la fin juillet.
Pendant le pèlerinage, des militaires en armes patrouillaient autour de l'église du Sacré-Coeur et à la grotte de Lourdes, deux semaines après l'annonce d'un attentat déjoué contre une église en région parisienne.
La préfecture des Hautes-Pyrénées a mobilisé des renforts militaires depuis le 1er mai, "pour assurer la protection des sites les plus sensibles à Lourdes,
au moment où la commune et les Sanctuaires accueillent de nombreux pèlerins", a-t-elle annoncé sur Facebook, sans détailler ce dispositif sécuritaire.