Après cinq ans d'absence, la Coupe du monde de VTT de descente fait son grand retour à Lourdes, qui accueillera les premières épreuves ce week-end des 26 et 27 mars. Près de 40 000 personnes sont attendues pour voir s’affronter les champions de la discipline sur la mythique piste noire du Pic du Jer.
On connaît plutôt la ville de Lourdes pour ses pèlerins, mais ce sont plutôt des VTT que l’on verra passer dans les rues ce week-end. Les 26 et 27 mars, la ville des Hautes-Pyrénées accueille l’ouverture de la Coupe du monde de VTT de descente pour la quatrième fois.
2,5 km de descente à 1000 mètres d’altitude
Deux kilomètres et demi de descente parsemés de pierres glissantes, de racines surprenantes et de grandes courbes. Le tracé descend le mythique Pic de Jer, qui culmine 1000 mètres au-dessus du centre-ville, et reprend les lignes utilisées lors des éditions précédentes (de 2015 à 2017) avec néanmoins quelques modifications pour cette nouvelle mouture.
280 concurrents venus de 30 pays vont dévaler la piste, en à peine 3 minutes pour les plus rapides. Chez les femmes, peu de favorites se sont déjà essayées au parcours de Lourdes. Les Françaises Myriam Nicole et Marine Cabirou sont parmi les seules à bien connaître le tracé. Chez les hommes, la performance du Français Loïc Bruni est particulièrement attendue, ainsi que celle de Loris Vergier, Danny Hart et Greg Minnaar.
Une piste "naturelle" et très physique
Le tracé a été minutieusement travaillé par Aurélien Héraud et son équipe, qui « s’est creusée la tête pour trouver de nouvelles traces, parce que c’est ce que demandent les pilotes et le public », explique le responsable de l’équipe de traceurs.
On a une piste qui est plutôt naturelle, par rapport aux pistes en station de ski qui sont souvent très larges avec de gros sauts. Ici, on joue avec la nature du terrain, les rochers, les racines.
Aurélien Héraud, responsable du tracé
Pour Thibaut Sassus-Rondeau, qui pratique le VTT à Lourdes depuis 6 ans et s’est aventuré de nombreuses fois sur la piste noire de la compétition, le tracé est très technique. « La piste est très éprouvante physiquement, on commence par un parcours défoncé qui enchaine avec du plat et on retourne sur du défoncé. Quand on arrive en bas, on est sec de chez sec ! Il faut beaucoup d’entrainement pour rester concentré tout au long de la descente. »
Lourdes, ville de religion, mais aussi de sport
Pour l’organisateur de la compétition, Patrice Bordères, c’est à la fois une fierté et une opportunité économique d’accueillir à nouveau la Coupe du monde de VTT de descente à Lourdes. « Nous travaillons sur le développement du VTT sur le Pic du Jer depuis 20 ans : aménagement du bike parc, installation de loueurs de vélos … La Coupe du monde met en lumière cet aspect-là de la ville, plutôt connue initialement pour le côté religieux », explique-t-il.
Les aménagements pour le VTT permettent ce qu’on appelle le 5e jour à Lourdes. Les gens viennent pour la religion, pour le parc national, et ils restent une journée de plus pour faire du VTT. C’est très intéressant pour le tourisme de la région.
Patrice Bordères, organisateur Coupe du monde VTT descente
Lors de la dernière édition de Lourdes en 2017, l’Anglaise Rachel Atherton avait dominé l’épreuve des femmes, et le Français Alexandre Fayolle celle des hommes.